Henri Carbonell ne se représente pas sur le canton de Saint Jacques

Conseiller g̩n̩ral divers-droite du canton de Saint-Jacques (Perpignan II), Henri Carbonell fait partie des 5 ̩lus renouvelables Рavec Pierre Roig (canton de Canet-en-Roussillon), Christian Blanc (canton de Mont-Louis), Jean Codogn̬s (Perpignan I) et Serge Fa (Perpignan IX) Рqui ne se repr̩sentent pas lors du renouvellement pour moiti̩ (16 cantons sur 31 concern̩s) du Conseil g̩n̩ral des Pyr̩n̩es-Orientales, les 20 et 27 mars 2011.
– Ouillade : Que retenez vous de vos presque deux mandats au sein de l’Assemblée départementale ?
– Henri Carbonell : “Beaucoup de choses, mais surtout un immense regret, c’est que j’aurai voulu que le Conseil général s’implique davantage sur la ville. Mais ce n’est pas là une critique vis-à-vis de Christian Bourquin ou de son successeur, Mme Malherbe, à la présidence du Département, c’est un problème de compétences. A l’évidence, et je m’en suis rendu compte immédiatement en entrant dans l’hémicycle départemental, le Conseil général a surtout une vocation rurale. A partir de ce constat, que peut bien venir y faire un élu urbain ?… C’est un débat. Parce qu’au départ, il ne faut pas le nier, j’y ai cru, je pensais très sincèrement que je pourrais continuer sur les projets structurants dans la ville. Je pensais, très sincèrement, avoir un rôle intéressant à jouer à cheval sur ces deux collectivités, que le Conseil général pouvait investir sur la ville ; c’est comme ça que moi je voyais la chose et ma présence. Mais ce n’est pas comme ça que cela s’est passé… Et ce d’autant plus que les deux collectivités sont politiquement à l’opposé. Ce sont là deux conceptions de gestion totalement différentes… D’ailleurs, quand je suis arrivé dans le Conseil général, j’ai bien senti qu’il y avait là deux clans bien distincts, gauche et droite… Oui, c’est un regret.”.
– Justement, vous avez siégé un temps dans le groupe UMP, puis vous en ètes sorti pour rejoindre celui des “Non-Inscrits”, vous l’élu pourtant classé à droite…
– Henri Carbonell : “J’ai une sensibilité de droite, c’est vrai, mais mes origines ne me permettent pas de dire que je suis “de droite”. Ma mère faisait des ménages et mon père était maçon (au pied du mur !)…”.
– Si vous aviez fait parti de l’équipe de la Majorité départementale aux commandes du Conseil général des P-O, quelles sont les délégations qui vous auraient intéressées ?
– Henri Carbonell : “L’animation des quartiers de la Ville, au début, mais à l’arrivée ce serait certainement la gestion des voiries…”.
– Qu’est-ce qui fait qu’un jour “on” décide de passer du statut de l’élu local à celui d’élu départemental ?
– Henri Carbonell : “Personnellement, je voulais savoir ce que je pesais réellement dans la population, la première fois que je me suis présenté aux cantonales. Savoir jusqu’où allait ma représentativité dans la ville. Car, paradoxalement, alors qu’au sein de l’Assemblée départementale c’est un travail d’équipe qui domine pour être le plus efficace possible pour nos concitoyens, pour y arriver la compétition est individuelle…”.
– Et alors ?
– Henri Carbonell : “Je me suis aperçu que cette représentativité n’était pas due à ma personnalité, mais qu’elle était due à mon poste d’adjoint de la Ville délégué à la Sécurité publique, aux Transports…”.
– Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui vous avez décidé de tourner la page, de ne plus vous représenter ?
– Henri Carbonell : “Je m’étais engagé pour dire qu’arrivé à un certain âge je m’arrêterai. Je considère qu’en politique il faut avoir une dynamique, et que pour ce qui me concerne aujourd’hui cette dynamique n’est plus là… Peut-être reviendra-t-elle un jour ?”.
– En 2014, pour les élections municipales ?…
– Henri Carbonell : “C’est là tout le bien que vous me souhaitez ?… J’ai décidé de prendre du recul. Et ce ne sont pas mes problèmes de santé qui m’y obligent, si je peux vous rassurer”.
– Quels conseils donneriez-vous à celles et ceux qui souhaitent vous succéder dans ce canton de Saint-Jacques ?
– Henri Carbonell : “Le seul conseil, parce qu’il est à mes yeux le plus urgent dans cette partie du centre ville, c’est de s’occuper essentiellement du logement, puis de l’emploi. Surtout, surtout, éviter de rentrer dans les histoires de communautés et de communautarisme. Dans ce canton, plus qu’ailleurs, il faut mobiliser les compétences, les moyens, les énergies, les pouvoirs, pour offrir à la population un habitat digne. C’est essentiel. C’est même devenu vital pour hélas de trop nombreux habitants”.