Mika, l’incontournable Julien, Manon et, derrière le comptoir, Armand.

 

“La Cocina” (la cuisine). Il est des lieux de vacances comme ça, des endroits qui ne payent pas de mine (juste à première vue depuis l’extérieur) et qui pourtant renferment de véritables trésors : des instants magiques, des moments inoubliables en toute simplicité, des rencontres conviviales depuis une banquette jusqu’à la table d’à-côté, des ambiances particulièrement savoureuses, gourmandes… Ce jour-là, hier à midi, c’est portés par une tramontane que nous avons atterri, débarqué, dans ce restaurant, cette table enchantée, dont la terrasse se déploie entre vue sur les palmiers, côté front-de-mer, et un patio version andalouse

 

Joss, le très grand Chef de “La Cocina”

 

Ce jeudi-là, nous avons commandé en entrées un tataki de thon et un gravlax de saumon ; en plat principal nous nous sommes laissés tenter par un filet de boeuf et une selle d’agneau baignant dans son jus d’échalotes au thym ; pour conclure le déjeuner avec en dessert un tiramisu caramel-spéculos. Le tout arrosé par un vin blanc de aqui, naturellement, évidemment, le chardonnay des montagnes de Maison Albera, une grande maison tenue de main de maître de chai par une famille argelésienne authentique, remarquable, les Rieu.

A l’arrivée : des étoiles plein les yeux (et les assiettes) : “Un très grand moment !”, comme dirait le très regretté Dr André Parcé, Banyulenc, fondateur de Gastronomie en Roussillon, une association locale réunissant le must des épicuriens, qui pendant des décennies a guidé la cuisine catalane autour d’un fabuleux destin l’auréolant de précieux conseils et de savoureuses innovations. S’il était encore de ce monde, à coup sûr (et certain) il couronnerait Joss, le Chef de cuisine de La Cocina, ainsi qu’il tresserait des lauriers à Mika et à son équipe.

L’entrée par le côté rue (allée piétonne emblématique Jules-Aroles d’Argelès-plage) vous plonge déjà dans une atmospère très estivale, qui vous emmène d’un simple regard à Séville, Marrakech ou en Sicile pour déboucher sur un patio…

 

Forcément, inévitablement, ne serait-ce qu’en traversant les lieux, une certaine magie opère, tant Mika a réussi à twister un climat si particulier, unique dans la station balnéaire, insolite.

Tous les ingredients sont réunis pour lâcher prise le temps du rituel des vacances. Manque plus que le massage “tui na”, un grand classique de la médecine traditionnelle chinoise pour rééquilibrer les énergies, sous le soleil du midi, mais à l’ombre des imposants palmiers plantés en bouquets, à quelques courtes dizaines de mètres de là… Mais non ! Nous sommes bien là pour une belle signature culinaire.

 

 

Mika, le chef d’orchestre de “La Cocina”, du sol (carrelage d’exception) au plafond, en passant par le mobilier ! Vous êtes bien dans son restaurant, et pas chez un concessionnaire automobile (pour le clin d’oeil d’une déco vintage entre cuisine et patio qui ne laisse pas indifférent).