Vendredi 10 février 2023, aux alentours de 19H, sur la D372, au niveau de la commune de Villiers-en-Bière, sans le sud du département de la Seine-et-Marne (région parisienne), un accident de la route impliquant l’humoriste Pierre Palmade a causé le décès d’un bébé dans le ventre de sa mère âgée de 27 ans, (enceinte de sept mois), faisant trois blessés graves, dont deux – un homme âgé de 38 ans et son fils de 6 ans -, toujours en réanimation ce mercredi 15 février…

 

Pendant quarante-huit heures, toutes les chaînes d’information en continu, sans exception, se sont préoccupées uniquement du sort de la vedette Pierre Palmade : allait-il s’en sortir ?… Hospitalisé en “urgence absolue”, quelles étaient ses chances de survivre, d’être réanimé ?… Journalistes, éditorialistes, “psy” et célébrités amies de Pierre Palmade se sont succédé sur les plateaux, sur les réseaux sociaux, pour y aller de leur refrain implorant (presque) Jésus Christ de sauver la star…

Puis, au fil des heures, nous avons appris qu’il y avait d’autres blessés. Un temps, on a presque placé et ciblé sous les phares de l’actualité un troisième automobiliste impliqué dans cet accident, précisant qu’il s’agissait d’un octogénaire… “Conduire encore à plus de 80 ans !”, cela faisait de lui un responsable idéal !

Ensuite, des témoignages, des analyses, ont commencé à affluer et à dessiner une autre version de l’accident : l’octogénaire n’y est strictement pour rien, c’est le comédien Pierre Palmade qui aurait dévié de sa trajectoire routière pour aller frapper frontalement une voiture arrivant en face avec dedans un adulte au volant, derrière une femme enceinte (qui a perdu son bébé âgé de sept mois) et un enfant de six ans (toujours en réanimation).

Enfin, le verdict est tombé : Pierre Palmade était sous l’emprise d’une drogue, cocaïne, etc.

S’agissant des circonstances exactes de l’accident, laissons maintenant la Police Judiciaire (PJ), les enquêteurs faire leur boulot, sereinement.

Depuis, s’agissant de la cocaïne et de ses consommateurs, les chaînes de désinformation en continu essaient de se mettre à la page, de “sniffer” l’air du temps ; elle pensaient jusqu’à cet accident dramatique que seuls les artistes, les intellectuels, les célébrités, les journalistes, les “politiques”, les dirigeants d’entreprise (…), respiraient cette fine poudre blanche qui serait un très puissant stimulant du système nerveux central, et pas “queue” pour le sexe…

Alors, depuis le drame, sont invités à s’exprimer sur le sujet : psychiatres, addictologues, experts-en-la-mord-moi-le-noeud, tapins, célébrités sorties de l’ombre… jusqu’à des disc-jockeys qui viennent “en live” vanter les mérites et/ou les méfaits d’être (ou ne pas être) “accro”. On croit rêver !

Cela fait vingt ans que la coke est consommée désormais dans tous les milieux, y compris par des personnes défavorisées, surtout par des jeunes de plus en plus jeunes.

Autrefois vendue aux alentours de 70-80€ le gramme, aujourd’hui dans les P-O on peut s’en procurer à moins de 50€ le gramme, voir même à 30-40€ le gramme si elle est coupée (0,6 à 0,8).

L’été, dans les stations balnéaires sous le soleil du Roussillon, par exemple à Argelès-sur-Mer, on estime que 80 à 90% des “saisonniers” consommeraient de la coke. Et pourtant, aux fourneaux, en cuisine, comme en salle et en terrasse ou au comptoir, pas de stars du piano (avec ou sans bretelles), pas de notables, ni influenceurs ni divas, simplement des étudiants, des jeunes venus décrocher un job d’été le temps de leur déscolarisation. Il est facile de s’approvisionner, de jour comme de nuit, vingt-quatre heures/ 24, sur le fameux “Carré” (esplanade Charles-Trénet au centre-plage), ou sur le parking des Platanes. C’est connu de tout le monde. Evidemment. On appelle ça “la Paix sociale”

Sur les réseaux sociaux, il y a même des sites de rencontre (tous accessibles par le vulgum pecus) qui s’en sont fait – involontairement, mais à la vue de tous -, les spécialistes : entre un militaire qui recherche une relation sérieuse, un profil de “pompier coquin” et les “passifs no tabous”, les UberCoco ont pignon sur le Net ! La livraison de toutes les drogues, même de synthèse (telle que la 3-MMC) est possible, en direct. Il y a belle lurette que les “revendeurs” ne passent plus par Colissimo… Ils se déplacent directement, tels des livreurs de pizzas. Comme on vous l’écrit.

Le traitement abracadabrantesque, par les médias, de ce qu’il convient d’appeler notamment “l’affaire Pierre Palmade”, est un véritable cas d’école pour les instituts universitaires de (désin)formation des journalistes…

 

L.M.