Jacques Taurinya, maire de Baillestavy (canton de Vinça), communique :

“A la lecture de l’article et de l’interview du président de la Communauté de Communes Vinça-Canigou, paru dans la presse locale le samedi 31 août 2013, une personne non avertie pourrait penser que nous sommes revenus en 1793, au temps de la Terreur. Deux municipalités, Baillestavy et Vinça, certainement apparentées à Saint Just et Robespierre, enverraient leur communauté de communes à l’échafaud.

 

Allons, un peu de mesure. Il y a longtemps que la fin de cette collectivité est programmée. Comment peut-elle, avec moins de 4 000 habitants, continuer à exister coincée entre deux communautés qui sont quatre à cinq fois plus peuplées, beaucoup plus attractives pour les entreprises désireuses de s’installer sur ce territoire et capables de mobiliser un maximum d’aides financières. Quant à la question de la station d’épuration de Vinça, la gestion en sera évidemment résolue par la création d’un syndicat intercommunal, comme cela se pratique ailleurs, en particulier entre Prades et les communes voisines et comme l’avait préconisé la Préfecture.

 

Il n’est donc absolument pas nécessaire de tenter d’affoler les habitants des villages concernés en leur promettant des charges supplémentaires.

 

A Baillestavy, le Conseil municipal, conscient de la fragilité et du manque de moyens de la Communauté de Commune Vinça Canigou, a décidé à l’unanimité de demander son rattachement à la Communauté de Communes Roussillon Conflent. Le choix a été dicté par les relations que nous entretenons depuis des années avec ces Communes au sein du Canton de Vinça, par la maturité de cet EPCI au tissu économique beaucoup plus important et qui a su investir dans le domaine social (petite enfance, jeunesse, restauration scolaire) et culturel (11 médiathèques sur 16 communes). Nous avons également pris cette décision par solidarité avec Vinça qui a toujours été notre bourg de rattachement.

 

Nous considérons que, pour ce chef lieu de canton, l’avenir passe par une collaboration étroite avec des Communes comme Ille sur Têt ou Millas qui pourront lui apporter leur dynamisme et ainsi éviter qu’il ne devienne qu’une simple cité dortoir.

 

Depuis plus d’un an, la Communauté de Communes Vinça Canigou a perdu un temps précieux en refusant de se dissoudre et en ne laissant pas le choix à ses Communes membres de rejoindre l’une des deux communautés voisines. Cette obstination avec en plus la menace d’un recours auprès du Tribunal Administratif, nous paraît néfaste au bien être et au devenir de nos populations.”