A de nombreuses reprises, j’ai alerté la municipalité en place sur le manque de dynamisme de notre ville.

Mon analyse est, hélas, confortée par les chiffres du dernier recensement comme l’atteste l’article paru le dimanche 4 janvier 2016 dans le journal L’Indépendant.

Alors que la population de notre département s’est accrue de 2,16% en cinq ans, Céret a vu le nombre de ses habitants baisser de 0,1%.

Nos concitoyens doivent savoir qu’entre 1999 et 2014, c’est à dire en 15 ans, la population s’est accrue de 26,93% au Boulou, 19,55% à Maureillas, 16,73% à Saint Jean Pla de Corts et… seulement de 6,98% à Céret, le plus mauvais score.

A travers ces chiffres, tout le monde perçoit l’immobilisme qui frappe notre commune.

Mais ne nous y trompons pas, moins d’habitants, c’est moins de dotation globale de fonctionnement ( DGF ) de la part de l’Etat ce qui entraînera obligatoirement une augmentation des impôts locaux.

Sous le mandat de l’équipe en place, le Tribunal d’Instance de Céret a été absorbé par celui de Perpignan et les services d’EDF ont désertés notre ville.

Aujourd’hui, notre lycée subit le départ d’une partie de ses effectifs au bénéfice du lycée Christian-Bourquin d’Argelès-sur-Mer et le PSIG ( peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie ) quitte définitivement Céret.

Que fait la municipalité ?

Si rien n’est fait, à moyen terme notre ville risque de perdre son statut de sous-préfecture.

Moins de vitalité dans notre commune c’est aussi moins d’emploi, d’ailleurs entre 1999 et 2014 l’effectif total de l’emploi salarié sur Céret n’a augmenté que de 0,9%… et nous battons des records de chômage et de précarité.

Est-ce là la ville que nous voulons ?

C’est aussi moins de services, moins de médecins pour une population vieillissante, des commerces et des artisans en difficultés. 

Il faut une politique volontariste sur l’emploi et sur l’urbanisme, seule la municipalité ne réglera aucun de ces problèmes.

Il est important de redonner au tissu associatif toute sa place, la politique de la ville ne doit pas être une politique clanique comme c’est bien trop souvent le cas.

Les querelles de personnes qui ont trop souvent divisés notre ville et les clivages doivent s’effacer au bénéfice de tous.

Céret doit rayonner et redevenir la capitale du Vallespir, cela passe par une augmentation régulière de la population et un dynamisme auquel tous aspirent”.

Jean-Pierre BRAZèS, de l’association Céret-la-Dynamique.

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