(Vu sur la Toile)

 

Avortement : François Bayrou prend ses distances avec la proposition de Renaissance, le parti de la Majorité présidentielle
(Europe 1) 
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Le président du MoDem et allié d’Emmanuel Macron a pris ses distances dimanche avec la proposition de Renaissance, d’inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution, en se demandant si c’était bien “utile en ce moment”. La Première ministre, elle, suivie par plusieurs membres du gouvernement, a aussitôt soutenu “avec force” la proposition.

Après la décision de la Cour suprême des États-Unis de révoquer le droit à l’avortement , la nouvelle cheffe de file des députés de Renaissance, Aurore Bergé, a annoncé samedi une proposition de révision constitutionnelle pour inscrire “le respect de l’IVG” dans notre loi fondamentale. La Première ministre, suivie par plusieurs membres du gouvernement, a aussitôt soutenu “avec force” la proposition. Mais “est-ce que c’est utile au pays, en ce moment, d’aller organiser un référendum sur cette question”, s’est interrogé François Bayrou sur BFMTV.

 

Une révision constitutionnelle qui constitue des règles

 

Une révision constitutionnelle nécessite l’adoption du même texte par l’Assemblée et le Sénat, puis elle doit être approuvée par référendum. Autre option : si la révision a été initiée par l’exécutif ou reprise par lui, le texte doit aussi être validé par les deux chambres, mais peut être soumis au Parlement réuni en Congrès, qui doit le voter à une majorité des 3/5e des suffrages exprimés.

 

Bayrou ne comprend pas cette proposition de révision

 

“Est-ce qu’il est bon, est-ce qu’il est utile de faire ça, alors même que, à ma connaissance, aucun courant politique ne remet en cause la loi Veil” de 1975 qui a autorisé l’avortement en France, a insisté François Bayrou.
Pour lui, notre politique n’a rien de comparable à celle des États-Unis : “C’est quand même surprenant que ce soit ce qui se passe aux États-Unis (…) qui entraîne un certain nombre de réactions effervescentes dans la vie politique française”, a poursuivi le dirigeant centriste, qui n’est “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”.