(Communiqué)

 

 

 

-“En date du 8 novembre 2022, par une question écrite j’attirais l’attention du ministre en charge des Transports, Clément Beaune, sur la décision prise par la SNCF de réduire le nombre de TGV entre les villes de Perpignan et Barcelone à deux rames par jour, à compter du 11 décembre 2022

Cette annonce arrive après le report décidé par l’État de la réalisation du chaînon manquant entre Perpignan et Montpellier à l’année 2040, alors même que la ville de Perpignan et la communauté d’agglomération se sont fortement impliquées financièrement dans la construction d’une gare internationale, d’un nouveau quartier d’affaires et d’un quartier résidentiel.
Ces nouveaux horaires ne permettent plus d’effectuer un aller-retour dans la journée, le développement du territoire et les échanges transpyrénéens sont ainsi réduits à la portion congrue.
Avec une liaison Perpignan – Barcelone d’une durée de 1 h 20 au lieu des 44 mn prévues initialement, il est difficile d’y voir une quelconque volonté de développer économiquement le territoire et de favoriser son maillage ferroviaire.
De plus, les trains directs Barcelone – Lyon et Madrid – Marseille ne roulent plus, depuis ce dimanche 11 décembre. Cette décision est la conséquence directe de la fin du partenariat ferroviaire franco-espagnol. Depuis, la RENFE est visiblement sans nouvelle de la SNCF sur ce sujet, entrainant la suppression des lignes de train Barcelone – Lyon et Madrid – Marseille. Pour rejoindre Marseille ou Lyon depuis l’Espagne, il faudra donc passer par Paris ou choisir un autre moyen de locomotion. Côté espagnol, on dénonce un « choix unilatéral », côté français, un manque de rentabilité est pointé du doigt : un paradoxe car dans ce même temps, avec la libéralisation des trains européens, la branche low-cost de la SNCF Ouigo multiplie ses lignes dans la péninsule ibérique. Ouigo ayant par ailleurs présenté une grille tarifaire ubuesque, sachant qu’il coutera quasiment deux fois plus cher de faire Perpignan – Barcelone que Paris – Barcelone ! Il faudra désormais sept heures de voyage au lieu des cinq heures habituels de voyage entre les gares de Barcelone-Sants et de Lyon-La-Part-Dieu. Toutes ces années de travail et d’investissement publics ne peuvent aboutir à cette réduction du service sans aucune concertation. Elle affecte considérablement la ville de Perpignan, son agglomération et l’économie du territoire. C’est pourquoi nous demandons instamment au Gouvernement ce qu’il compte faire pour renouer avec la concertation et amener la SNCF et la RENFE à mieux travailler ensemble, afin de rétablir les transports et les échanges de part et d’autre des Pyrénées”.

 

Sophie Blanc, députée (RN) de la 1re circonscription des P-O