Nous avons tous, en noir et blanc, ou en couleurs, des clichés soigneusement rangés dans un tiroir, quelque part, et qui demeurent les précieux témoins d’une époque. La rédaction de ouillade.eu souhaite justement les (re)mettre à la Une de l’actualité locale, le temps d’un témoignage dont nous savons qu’ils rappelleront de nombreux souvenirs à la plupart des habitants du département des Pyrénées-Orientales.

Nous commençons cette belle série avec Jean MARTI. Il a été maire de Cerbère du 14 mars 1965 au 16 juin 1995…

 

Trente années de mandats qui font de lui incontestablement le champion local de la longévité dans le fauteuil de maire de Cerbère. L’homme n’était pas en manque ni d’imagination ni d’humour quand il s’agissait de mener un combat ! Il n’avait pas hésité, par exemple, à mettre la Tramontane en boîte (photo ci-dessus)… et il est connu et reconnu pour être l’auteur de l’expression “ayatollah à la chlorophylle” s’agissant de dénoncer (à ses yeux) le sectarisme de certains écolos de l’époque “Qui étaient sempiternellement contre tout ce qui était pour, et pour ce qui était contre, sans que bien sûr on ne sache pourquoi”, disait-il en embarquant dans sa baie de Cerbère pour aller faire le tour du monde sans quitter ce coin de Méditerranée !

 

 

Jean MARTI venait d’être élu maire de Cerbère…
Ils étaient nombreux autour de lui quant tout à coup il a demandé : alors, par quoi on commence ? Et en chœur tout le monde lui répondit : “Les égouts !, les égouts !, les égouts !”.
C’était à ce moment-là la plaie de Cerbère ! Tout flottait dans la baie : des pelure de melons, les chats morts, les étrons…  C’était tout simplement ragoutant !
Jean MARTI se mit alors à inventer un drôle d’engin à partir d’une charrue. Cet engin tenu au fond par lui et une équipe de copains pêcheurs-sous-marins munis de bouteilles, tirés en surface par un chalut.
“C’est un souvenir inoubliable, car il donnait une ambiance que l’on ne retrouvera plus”, se souvient sa sœur, Josette SANNAC.