Cinquante-neuf ans, mariée, deux enfants (et trois petits-enfants), Dominique LOPEZ aura tout fait et tout vécu, sur son parcours professionnel, avant de se poser et d’ouvrir ses valises à Laroque-des-Albères, où elle a même été correspondante du journal d’ici, L’Indépendant

Avant d’en arriver là, pêle-mêle elle a : traversé l’Education nationale, le Trésor public, le syndicalisme (UNSA), créée des associations, décroché son master de Lettres modernes, elle a été conseillère pédagogique, monté une école de management, accompagné des chômeurs pour le retour à l’emploi dans le cadre de son entreprise de formation… C’était à Paris, en banlieue ou en province. C’était ailleurs. C’était avant.

Née à Saint-Brieuc, dans le département breton des Côtes-d’Armor, elle est fille d’une mère catalane arrivée sur le sol français avec la Retirade, et d’un père fils d’immigrés basques : “Bretonne, Catalane et Basque, voyez ce que cela peut donner !”, ironise-t-elle pour mieux décliner un “savoureux côté identitaire” dont elle n’est pas peu fière.

 

 

ouillade.eu : pourquoi attendre l’investiture de La République En Marche (LaREM) avant de vous déclarer officiellement candidate aux prochaines élections municipales, sur la commune de Laroque-des-Albères ?

Dominique LOPEZ : “Dans l’offre politique actuelle, à mes yeux les Marcheurs sont ceux qui sont le plus ouverts à toutes les sensibilités. Je reviens de Bordeaux où j’ai assisté le Week-end dernier au Campus des territoires, et je peux vous dire que toutes les couches de la société française étaient présentes ou représentées. Personnellement, je suis plutôt de sensibilité écologiste, des Verts, mais chez les Marcheurs on ne renie pas nos idées politiques ; les différences idéologiques sont vécues comme un plus, comme un apport. Les Marcheurs privilégient l’action, l’écoute, le dialogue. Moi-même dans l’équipe que je souhaite conduire aux municipales sur Laroque, sur ma liste si quelqu’un veut afficher ses convictions, de LR ou du PS par exemple, cela ne me gênera pas du tout. De toutes façons, sous le label d’En Marche, ce sera une liste Citoyenne à part entière, c’est-à-dire très ouverte aux agriculteurs, aux milieux associatifs et économiques, une liste intergénérationnelle. Aujourd’hui, selon moi, seuls les Marcheurs offrent cette possibilité, c’est la raison pour laquelle je demande cette investiture”.

ouillade.eu : comment décide-t-on d’être candidate dans un village comme Laroque, où finalement vous ne résidez que depuis huit-dix ans ?

Dominique LOPEZ : “C’est une réflexion mûrement réfléchie. Ce n’est pas venu de suite, comme ça, en me levant un matin, c’est un cheminement qui est le fruit de rencontres, de contacts. J’ai commencé par m’investir dans diverses associations, à créer des associations aussi, telle que 3A – pour Agir Autrement Aujourd’hui – c’était il y a deux ans, pour porter les initiatives citoyennes. Cela m’a permis de connaître pas mal de gens, de m’investir à leurs côtés dans diverses démarches. Autre exemple, avec “Citoyens Secours” nous avons familiariser nombre d’habitants dans le département avec l’utilisation des défibrillateurs. 

Toutes ces actions m’ont rapproché de la population, car elles m’ont permis d’évaluer les besoins de proximité dans le milieu rural, cela m’a permis d’avoir une connaissance approfondie des habitants de Laroque et de la commune. J’ai vraiment envie de faire des choses “à” et “pour” Laroque-des-Albères !”.

ouillade.eu : justement, peut-on connaître votre programme pour Laroque-des-Albères, ou du moins les grandes lignes ?

Dominique LOPEZ : “L’équipe est presque au complet. C’est juste une question d’ajustement pour respecter les équilibres. Nous présenterons le programme pour Laroque une fois que nous aurons l’investiture d’En Marche. D’ores et déjà, je peux préciser que l’action citoyenne qui nous animera s’inscrira dans trois axes : la participation (nous associerons les citoyens aux décisions, à la gestion, nous les consulterons sur les grands choix) ; l’environnement (personnellement je tiens à faire de Laroque dans le secteur environnemental une commune exemplaire, modèle avec zéro déchets, zéro phyto, mais cela en lien permanent avec les habitants) ; et tout ce qui est inclusif (à savoir donner de la place à tous, au niveau de la dépendance, des mobilités, etc.).

Je veux créer des délégués de quartiers – il n’en n’existe pas à Laroque – pour justement renforcer le lien social de proximité, ouvrir une “Maison des services” où chacune et chacun pourra avoir accès aux outils d’aujourd’hui : administratifs, numériques, l’intelligence artificielle… Un lieu de vie adapté à l’époque où il sera facile d’obtenir diverses informations, mais hors du cadre municipal traditionnel et institutionnel, un lieu que chacun pourra s’approprier pour fonctionner à son rythme”.

 

Propos recueillis par Luc MALEPEYRE