Le Barcarès/ La ferme : nouvelle épine dans le pied de la Municipalité… le Collectif des fermes pédagogiques interpelle le Préfet et le Procureur de la République
par adminLuc le Sep 9, 2024 • 10 h 15 min Aucun commentaireLettre adressée par le Collectif des fermes pédagogiques des Pyrénées-Orientales au préfet Thierry Bonnier ainsi qu’au procureur de la République Jean-David Cavaillé :
-“Monsieur le Préfet, Monsieur le Procureur,
Dans cette société qui part à vau-l’eau il y a-t-il encore une institution pour surveiller le fonctionnement de certaines mairies ?
Les actes budgétaires des collectivités territoriales sont soumis à un double contrôle des services de l’État : le contrôle du préfet et le contrôle du comptable public.
Notre profession de Ferme Pédagogique, depuis début juillet subit la concurrence déloyale d’une ferme du Barcarès entièrement financée par la Municipalité.
Personne ne sait à ce jour qui a donné les autorisations d’ouverture et si la structure est inscrite au GDS66 (Groupement de Défense Sanitaire) .
Nous ne savons pas quels sont les professionnels qualifiés autre que le DGS (Directeur général des services) pour encadrer cette structure ?
Nous avons beaucoup de raison de nous inquiéter car l’argent public n’a pas vocation à faire concurrence aux entreprises privées.
Nous sommes le département qui regroupe le plus de fermes pédagogiques « le besoin culturel est donc largement couvert. »
Il s’avère que cette concurrence est déloyale sur de nombreux points :
– Entrée gratuite pour les moins de six ans.
– Un prix d’entrée à 5 €uros bradés par rapport au prix du marché.
– Un transport par Petit Train pour assurer le ramassage des visiteurs avec un service public détourné de sa vocation d’origine.
– Tous les salariés de cette structure sembleraient embauchés par la Municipalité.
– Personne n’a vu à ce jour d’appels d’offres pour les acquisitions et les agencements réalisés, etc.
Il s’agit là d’une situation d’autant plus grave, que personne ne sait qui a donné les autorisations légales d’ouverture ?
Bizarrement, même la Chambre d’agriculture du Roussillon n’avait pas été informée.
En effet, une dizaine d’entreprises existe déjà aujourd’hui et propose une offre à l’année, à un public local comme aux vacanciers, afin de découvrir les animaux dans des conditions privilégiées et avec une vocation pédagogique.
Toutes ces entreprises ont les mêmes contraintes sanitaires et sont déclarées au GDS66.
Cette initiative municipale ne répond donc pas à un besoin de la population, mais s’impose au contraire à grands coups de publicité, créant ainsi une forte concurrence sur un secteur déjà touché par plusieurs problématiques et qui s’emploie à économiser la ressource en eau.
Dans le contexte actuel, les acteurs de la branche « fermes pédagogiques » ne se sentent pas en mesure de supporter une telle concurrence déloyale menée par un concurrent qui n’a ni ses charges ni ses impératifs de rentabilité.
Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Préfet, Monsieur le Procureur de la République, l’expression de nos plus hautes considérations”.
Collectif de fermes pédagogiques des Pyrénées-Orientales