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Profil de l’assaillant, “périple criminel”… Ce que l’on sait de l’attaque au couteau dans un hôtel à Marseille
(Article de Lucie Valais et Alexandra Gonzalez avec AFP • Rédaction BFMTV)

BFMTV.- À Marseille, un homme soupçonné d’avoir blessé plusieurs personnes au couteau a été abattu par la police. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est rendu sur place pour faire un point sur la situation.

À Marseille, c’est tout un quartier qui est bouclé par les forces de l’ordre. En début d’après-midi, hier, mardi 2 septembre, un homme a été abattu par les forces de l’ordre après avoir attaqué plusieurs personnes avec un couteau, dans le centre-ville de Marseille.

À proximité d’un commerce situé cours Belsunce, à deux pas du Vieux-Port et haut-lieu de trafic de drogue de Marseille, l’assaillant a poignardé plusieurs personnes dans un hôtel, puis dans la rue.

“Sans l’intervention des policiers (…), je peux vous assurer qu’il y aurait eu d’autres victimes”, a assuré le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a fait, dans la soirée, le déplacement à Marseille.

“L’invidivu voulait terminer son périple meurtrier en mourrant”, ajoute le ministre de l’Intérieur, qui a remercié les forces de l’ordre et salué leur courage.

 

 

Un “périple criminel”

 

Les faits se sont déroulés ce mardi à 14H 45, dans le quartier de Belsunce, en plein centre-ville de Marseille. Un homme, qui venait d’être expulsé de l’hôtel qu’il occupait pour ne pas avoir payé ses dettes, “monte au premier étage, se rend dans la chambre qu’il occupait avant d’être expulsé et porte un coup de couteau au flanc de la personne qui occupait cette chambre”, explique le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessonne, lors d’une conférence de presse.

L’homme s’en est ensuite pris au gérant de l’hôtel, puis a “poursuivi dans la rue” son fils avant de le “poignarder dans le dos”. Les deux ont été hospitalisés en urgence relative. L’individu, qui “était porteur de deux couteaux et d’une matraque”, est ensuite entré dans “un snack situé à proximité” et “va essayer de porter des coups de couteau (…) en essayant de blesser d’autres personnes”, détaille Nicolas Bessonne.

“Ensuite, probablement mis en fuite par les clients de ce snack, il va poursuivre son périple criminel et (…) à l’aveugle, gratuitement, il tente de porter des coups à des personnes présentes” et fait deux nouveaux blessés “au niveau facial” à “coups de matraque” dans la rue.

“Une patrouille de police va intervenir, les fonctionnaires de police vont lui demander de jeter ses armes, il n’obtempère pas et ils vont faire usage de leurs armes et le neutraliser”, complète le procureur.

 

 

Cinq blessés, dont un dans un “état critique”

 

Cinq personnes ont été blessées mardi dans l’attaque au couteau en plein centre de Marseille, dont une se trouve dans “un état critique”, a indiqué le procureur de la République Nicolas Bessone à la presse sur place. Les cinq personnes blessées dans l’attaque sont le gérant de l’hôtel, le fils de ce gérant – dont les jours ne sont pas en danger, un autre client de l’hôtel – le plus grièvement blessé, et deux passants.

“Deux (blessés) sur les trois sont très certainement définitivement sauvés et j’espère que le troisième le sera aussi”, a complété dans la soirée Bruno Retailleau lors d’une conférence de presse.

Des enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur les circonstances exactes des faits, notamment pour “tentative d’homicide volontaire” et “tentative d’homicide volontaire sur fonctionnaire de police”. L’IGPN est également saisie du dossier pour le chef d’homicide volontaire.

 

 

Un Tunisien en situation régulière

 

Selon les déclarations du procureur de Marseille, Nicolas Bessonne, l’homme neutralisé par les forces de l’ordre est “un individu de nationalité tunisienne, en situation régulière sur le territoire national”.

Celui-ci “logeait dans un hôtel du quartier Belsunce”, avant d’en être expulsé pour ne pas avoir payé “son loyer”, indique le procureur. Il a été tué par les forces de l’ordre, mettant fin à son “périple criminel”, à 15H 26.

“Cette personne était connue des services de police et de justice”, précise Nicolas Bessonne. Pour l’heure, s’agissant du mobile, il semblerait que l’homme “a proféré un certain nombre de paroles et nous sommes en cours de vérification”, explique le procureur.

Selon une source proche de l’enquête à BFMTV, le suspect est né en 1990 et souffre de troubles psychiatriques. Il était par ailleurs actuellement sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une autre affaire. Pour l’heure, les enquêteurs ont exclut la piste terroriste et privilégient un “motif privé” faisant suite à un différent entre le suspect et le gérant de l’hôtel, a fait savoir Bruno Retailleau.

 

 

Bruno Retailleau sur place

 

Le ministre de l’Intérieur s’est rendu sur place dans la soirée, comme annoncé un peu plus tôt par son ministère. Il a donné des informations supplémentaires sur le profil du suspect, qui était “défavorablement connu de nos services, il avait eu affaire à la justice.”

“Le préfet de l’Hérault avait saisi l’autorité judiciaire à la fin du mois d’août pour signaler un certain nombre d’agissements et notamment des paroles antisémites proférées devant la mosquée de Sète”, a détaillé le ministre de l’Intérieur.

Le locataire de Beauvau s’est rendu à l’Évêché, l’hôtel de police de Marseille, vers 20H 30, avant de rentrer à Paris plus tard dans la soirée.

(Source : BFMTV)