Depuis son élection à la tête de la nouvelle Grande Région administrative Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, Carole DELGA (PS), bien qu’ayant une résidence secondaire à Argelès-plage, est porteuse à mi-mandat d’un bilan catastrophique s’agissant de la politique économique et sociale de “sa” région sur le territoire des Pyrénées-Orientales. Elle n’a fait, jusqu’ici, que semer – en piochant dans sa cagnotte des subventions – passer, pour inaugurer, ou se promener pour se rendre dans sa maison argelésienne familiale en week-end.

Dernier avatar (pour nous, pas pour elle) : la Ligne à Grande Vitesse, la fameuse LGV, ou plutôt comme hélas on vous l’a toujours dit, écrit : l’Arlésienne, le serpent de mer.

Mme DELGA a réussi son coup en faisant supporter par les élus catalans son TGV Bordeaux-Toulouse au détriment d’un TGV Perpignan-Montpellier. Une fois de plus, “nos” élus catalans n’ont pas été à la hauteur. Ils ont délibérément refusé la main tendue par le maire de Montpellier, Philippe SAUREL, qui les a régulièrement invités à des rencontres sur le sujet, pour se jeter dans la gueule de la louve, Carole DELGA, à Toulouse. Effrayant et lamentable. Les élus catalans d’aujourd’hui ont commis la même erreur que du temps de l’Alduyisme – certes, ce sont souvent les mêmes Compagnons de route… – lorsque un certain Joan Pau (mais lui tel Zébulon avait au moins les ressorts de ses convictions) ne voyait que par Barcelone, tournant  identitairement le dos à Montpellier.

Deux décennies plus loin, rebelote, ça n’a pas changé : “nos” élus catalans ont misé Toulouse contre Montpellier, espérant avoir des retombées positives en retour de la part d’une présidente qui, territorialement, tient les cordons de la bourse. Manqué ! C’est foutu. Circulez, il n’y a plus rien à (re)voir. Le département des P-O et sa ville-archipel, Perpignan, ont à nouveau raté le train. Sauf que cette fois-ci, les dégâts collatéraux risquent d’être irréversibles. Les décideurs et décisionnaires de l’économie locale, “nos” célèbres et très médiatiques chefs d’entreprise, “nos” institutions consulaires, auront-ils le courage, la volonté, d’en prendre conscience, au moins de le dire et de tirer la sonnette d’alarme ? Nous en doutons. A un moment donné, pourtant, il faut savoir se lever et quitter la table, à défaut de la renverser.

Quant aux medias de cette Grande (et belle) Région Occitanie – L’Indépendant, Midi Libre, La Dépêche du Midi, Centre Presse, Terre Catalane, Terre des Vins… – n’attendez rien d’eux pour défendre ce qu’il reste encore à sauver du Roussillon : ils sont tous entre les mains (et inféodés) d’un seul homme, un certain Jean-Michel BAYLET, ami d’une certaine Carole DELGA. Et voilà comment la boucle est bouclée. Mais ça, chers Catalans d’origine ou d’adoption, vous le saviez.