Communiqué

 

“Le PG 66 dénonce le sketch du déconfinement à l’école

 

L’école a bien été au cœur de la crise sanitaire, des conditions et des enjeux tant du confinement que du déconfinement. Elle a symbolisé les errements de la gestion du gouvernement, mettant en relief les absurdités débitées avec une régularité déconcertante et les contradictions proférées avec un culot sidérant.
S’il a dû avaler des couleuvres, le ministre Jean-Michel Blanquer s’est contenté de répercuter, sans aucune gêne, les injonctions paradoxales sur les personnels des établissements, dans une application du double principe de gestion managériale et d’autonomie locale, qui en réalité correspond à une politique de la défausse permanente.
Le Parti de Gauche 66 estime que le déconfinement à l’école tourne en définitive au sketch de fort mauvais goût. Peu d’élèves présents, des protocoles absurdes autant kafkaïens qu’anxiogènes ne garantissant de surcroît pas la sécurité ni des élèves ni des personnels, des consignes indiquant de ne pas faire cours ou avec des contenus vidés de leur substance, des conditions matérielles et physiques pour les élèves encore plus rigoureuses que le confinement, voilà la réalité de l’école post-confinement. L’école est ainsi ravalée au rang de garderie, totalement déconnectée des objectifs de pédagogie, clairement soumise à des intérêts particuliers privés, sonnants et trébuchants.
Le déconfinement, absolument nécessaire dans ce contexte de peurs irrationnelles alimentées sciemment par un pouvoir dans le seul but de masquer ses propres insuffisances et turpitudes, ne peut pas commencer par l’école. Les salles de classe et les établissements scolaires sont de potentiels clusters à épidémies. Le déconfinement doit débuter inévitablement par la vie sociale. La Macronie s’y est refusée, sans doute pour maintenir nos concitoyens dans un état de tension peu propice à l’expression des mécontentements et des colères tant redoutés par un pouvoir aux abois.
Le PG 66 exige que l’école de la République soit décontaminée en urgence de tout ce qui conduit à son abaissement et à sa corruption, et que la crise a révélé encore davantage”.
Francis Daspe

Président de la Commission nationale Education du Parti de Gauche,
Co-auteur de deux livres sur l’éduction, « L’école du peuple. Pour l’égalité et l’émancipation » (éditions Bruno Leprince, 2012), « Manifeste pour l’Ecole de la 6° République » (éditions du Croquant, 2016).