On se souvient que Jacques Font, président de l’UPE’66 (l’Union patronale pour les entreprises), avait été le tout-premier à tirer la sonnette d’alarme sur le devenir de la ligne aérienne Paris/ Perpignan d’Air France.
 
Il avait fait part d’une conversation privée entre deux membres du personnel d’Air France, qu’il s’était empressé de communiquer aux médias roussillonnais dans un courriel, immédiatement repris par la presse et les sites d’information locaux.
 
A gauche, des élus ont été les premiers à douter de cette démarche entreprise par le patron des patrons des Pyrénées-Orientales. Dans l’entourage d’un député PS, on s’est même étonné de ces révélations faites par Jacques Font, “qui figuraient déjà dans un article d’un quotidien national, mais concernant la ligne Paris/ Toulouse, et que très étonnamment le président de l’UPE’66 a repris à son compte en l’arrangeant à la sauce catalane (…)”. Une information bizarrement jamais reprise par les médias locaux…
 
A droite, seul le député de la 2ème circonscription, Fernand Siré (UMP), par ailleurs maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque et vice président de l’agglo de Perpignan (PMCA), semble ne pas être tombé dans ce piège (si piège il y a ?), en évitant de réagir aux propos désormais très controversés de Jacques Font. Pourtant, il n’aura échappé que le premier des parlementaires roussillonnais concerné par le devenir de l’aéroport de Perpignan/ Rivesaltes, c’est bien lui, le docteur Fernand Siré, dans la mesure où l’aéroport se situe dans sa circonscription…
 
Mais il n’y a pas qu’à gauche que les propos de Jacques Font ont provoqué des gingivites.
 
Suite à cette histoire de l’aéroport de Perpignan-Rivesales, de nombreux chefs d’entreprise roussillonnais se sont émus de “la démarche solitaire et inquiétante du président de l’UPE’66… A-t-il voulu créer là un coup de pub pour imposer son image dans un but pien précis ?…”. Car ces patrons des P-O trouvent l’initiative isolée du président de l’UPE “des plus déplacées et dangereuses pour l’économie locale (…)”.
 
– “Au lieu d’agir en toute discrétion, tempête un chef d’entreprise avec des responsabilités consulaires, Jacques Font a choisi la forte médiatisation, au risque d’abîmer via une simple rumeur l’image et la dynamique de Perpignan. C’est un comportement inadmissible, c’est une gaffe qui risque d’avoir des répercussions dramatiques pour l’économie départementale”.
 
Ce ne serait cependant pas la première fois que Jacques Font s’essaye à  l’éclat de projecteur, alors qu’il cumule les postes de président du PESC  (Pôle Economique Saint-Charles), de président de l’UPE’66 et de membre de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) de Perpignan et des P-O, malgré la promesse d’abandonner rapidement ses deux premiers mandats.
 
“Cette frénésie qui le pousse à rentrer en tant que membre dans l’agence économique de l’agglo PMCA (Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération), insiste un autre chef d’entreprise perpignanais, sera peut-être la marche de trop, notamment s’il s’avère exact que la rumeur de l’aéroport de Perpignan-Rivesaltes, en dehors de servir de tribune à tous les politiques (plutôt de droite) en est une aussi pour se lancer déjà à l’assaut de la CCI de Perpignan et des P-O”.
 
A moins que, comme le colportent les mauvaises langues, “cela soit pour trouver un poste à son épouse qui est en charge du FISEC, organisme sans dossier à gérer, ou presque, depuis que le premier et seul investissement a été liquidé il y a quelques semaines ?…”.
 
Bref, à la lueur de ce climat ambiant, cela devrait valoir du sport lors des prochaines élections de l’UPE’66 !
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