Lundi dernier, Damien Alary (PS) et Martin Malvy (PS), respectivement président de la Région administrative Languedoc-Roussillon et président de la Région Midi-Pyrénées, se sont retrouvés, à Collioure, dans la salle à manger du restaurant Le Neptune, pour évoquer les conséquences de la fusion annoncée – et imposée par le Gouvernement du Premier ministre socialiste Manuel Valls – entre les deux régions précédemment citées.

Les deux élus, s’asseyant sur le protocole républicain, ou plutôt l’usage qui veut en la matière qu’on prévienne de sa présence le maire de la commune, en l’occurrence l’UMP Jacques Manya, auraient agi “comme des goujats” (selon les propres termes d’un porte-parole du Conseil général des Pyrénées-Orientales ancien collaborateur de la Région à Montpellier, qui tient à rappeler au passage que l’ancien maire socialiste de Collioure, Michel Moly, battu aux dernières élections municipales de mars 2014, reste 1er vice-président de l’Assemblée Départementale…).

Dans l’entourage de Damien Alary, on souligne toutefois que le précédent président de la Région Languedoc-Roussillon, feu le sénateur des P-O  Christian Bourquin, “était contre la fusion des deux Régions…”, et qu’il s’agissait, à Collioure, “d’une rencontre strictement privée”. Alors, dans ce cas-là, pourquoi avoir choisi de poser (devant la presse !) sur la terrasse du Neptune, avec en arrière plan le célèbre clocher et le… Château Royal, propriété comme chaque Roussillonnais sait du Conseil général des P-O ? Et pourquoi encore s’être laissé interviewer ? Bizarre-bizarre !…

Cette pseudo rencontre privée entre Damien Alary et Martin Malvy a inspiré ce commentaire à Louis Aliot (FN/ Rassemblement Bleu Marine), député européen, conseiller communautaire et élu de la Ville de Perpignan : “Le plus grave dans cette visite Malvy/ Alary, c’est qu’ils se  sont partagés les rôles comme s’ils avaient déjà gagné… Ils vont avoir des surprises. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué !”.