Paul Mateu, 21 ans, le restaurateur et Théo Gumiel, 25 ans, l’agent immobilier, créateurs de l’application “Ton Artisan”.

 

L’esprit de conquête d’une jeunesse qui refuse la fatalité d’une crise, quelle qu’elle soit, d’où qu’elle vienne : Paul Mateu, restaurateur (“La Rouillade”), et Théo Gumiel, agent immobilier (“Stéphane Plaza”), tout juse la vingtaine, exerçant à Argelès-sur-Mer, en permanence sur le pont des idées, incarnent parfaitement cette époque

 

Eux, Théo Gumiel et Paul Mateu, savent que chaque crise – économique, politique, sanitaire et autres -, accélère des mutations profondes, comme, par exemples, l’e-commerce, le numérique. En tout cas, ils l’ont (très) vite compris, analysé, digéré, au point de relever un défi en ligne… en se positionnant en première ligne sur un secteur où on ne les attendait pas, même si on peut aisément imaginer que leur expérience professionnelle leur a permis de déblayer plus facilement le terrain de leur imagination, de leur innovation.

Tous les deux se connaissent depuis une poignée d’années. Il se sont rencontrés entre deux altères, lire ici dans une célèbre salle de sport et fitness ayant pignon sur tatamis à Argelès-sur-Mer (approuvée de 7 à 77 ans par les Tintinophiles mais pas que!).

L’application qu’ils ont créé : “Ton Artisan”. Application qui a pour but d’être, en quelque sorte, la secrétaire virtuelle des artisans.

L’idée, c’est l’éte dernier qu’elle a germé. En fin d’été, en terrasse de son restaurant “La Rouillade”, situé Passage des Saveurs à Argelès-plage, confie Paul Mateu : “J’ai essayé de contacter un plombier, un électricien… La galère ! La plupart du temps, ils ne décrochaient même pas pour me répondre. A partir de là, avec Théo, nous avons recherché LA solution pour trouver un artisan. L’idée de créer une application s’est vite imposée, encore fallait-il en dessiner les contours. On ne voulait ni prise de tête ni paperasserie… Il a fallu s’adapter à toute vitesse, afin que l’application répondent à un vécu”. Deux nouveaux entrepreneurs venaient de naître, grâce à une opportunité à saisir.

“Je clique, je m’inscris, déroulent dans une parfaite synergie Paul Mateu et Théo Gumiel. L’artisan rempli sa fiche avec les services qu’il propose, inhérents à l’exercice de son métier. Il peut y détailler toute son activité. Un numéro professionnel lui est attribué dans le cadre de l’application. Ainsi, l’artisan peut se mettre “en vitrine” en postant sur la page web qui lui est dédiée devis, photos pour montrer son travail, etc.”.

Dans les faits, en pratique : lorsque un client veut appeler le professionnel inscrit sur l’application, celle-ci va le rediriger vers son compte et, s’il ne décroche pas, c’est une secrétaire virtuelle qui prend alors le relais. Elle envoie un lien par sms où le client va pouvoir, sur la page web de l’artisan, choisir le service, les disponibilités ainsi que les horaires pour être recontacté.

L’application permet aux gens qui la solliciteront d’avoir une réponse fiable plutôt que de passer à autre chose.

“Mais attention !, avertissent-ils. Nous ne sommes pas un annuaire téléphonique ou numérique. Nous ne sommes pas là pour apporter des clients aux artisans, nous sommes là pour ne plus leur en faire perdre ! Nous partons du principe que le client connaît déjà son artisan”. Et c’est là toute la nuance, la subtilité, de leur projet devenu réalité en cette fin d’année 2025.

 

L.M.

https://tonartisan.com/