Brice Lafontaine, secrétaire départemental d’Unitat Catalana.

Brice Lafontaine, d’Unitat Catalana (UC), communique :

– “Dans un communiqué paru dans les colonnes du site ouillade.eu, un élu “vocifère” contre UC (selon votre propre terme) pour notre ancrage catalan. Permettez-moi tout d’abord de vous féliciter de votre fine analyse politique. En effet, UC est précurseur dans le transfrontalier. Cela fait vingt-cinq ans maintenant que nous avons mis au point un statut de collectivité territoriale autonome pour la Catalogne-nord et que nous faisons tout notre possible pour qu’il soit appliqué. Il en va de même pour la suppression de la frontière et la réalisation du TGV. Nous étions alors des urluberlus catalanistes.

Aujourd’hui, tant le maire de Perpignan (la catalane), Jean-Marc Pujol, que le président de l’Agglo Jean-Paul Alduy -mais aussi bien d’autres – ont cette vision catalane du territoire. Ce n’est plus du catalanisme mais du pragmatisme que de se tourner vers Barcelone et Gérone, nos alliées historiques mais aussi et surtout de grands pôles économiques.

Il ne vous aura pas échappé, puisque vous semblez être un lecteur assidu de nos communiqués, que les investissements régionaux sont en notre défaveur (preuves à l’appui).

Ainsi, la réponse que nous apportons avec la création d’une région nord-catalane répond non seulement aux besoins de notre territoire d’arrêter de développer la capitale régionale à nos détriments, mais aussi à la volonté récente du (des) gouvernement(s) de supprimer une strate administrative en fusionnant le département avec une région Catalogne Nord. Économies, pragmatisme et cohérence territoriale.

Du TGV à la Scène Catalane Transfrontalière, en passant par Perpignan capitale de la culture catalane, mais aussi de nombreuses autres actions de nos élus et nos militants… Être Catalan aujourd’hui, ce n’est pas comme vous le souhaitez, rétablir les frontières. C’est, comme l’ont compris les élus avec lesquels nous travaillons, avancer vers un réel développement économique. Cela n’empêche effectivement pas Barcelone d’aller chercher des capitaux et touristes parisiens, tout comme nous d’ailleurs.

Peut-être vous aussi un jour exercerez-vous une responsabilité vous permettant de travailler au développement du territoire et pas de Montpellier.

Vous comprendrez alors peut-être ce qu’est le transfrontalier. Sachez que nous sommes bien en retard par rapport à d’autres régions européennes et nous comptons bien rattraper ce déficit; pas par catalanisme mais par pragmatisme. C’est pourquoi nous travaillons avec ces villes mais sans nous empêcher d’aller chercher d’autres investisseurs, évidemment, et pas seulement parisien d’ailleurs.

Vous ne connaissez apparemment que trop bien nos actions pour dire que justement elles ne vous conviennent pas (…). En tant que secrétaire général d’UC, je continuerai, comme l’ont fait mes prédécesseurs et avec ma personnalité propre, à travailler autant que possible pour mon territoire et non comme vous semblez le faire, pour un idéal artificiel, loin des réalités qui nous rattrapent”.