Rien ne va plus dans le commerce perpignanais de proximité, où les acteurs de la vie économique locale entendent bien à l’avenir faire entendre leur voix. Et cet avenir est proche, puisqu’il s’agit du lundi 11 mai, date de la réouverture progressive des écoles de la République française.

Les petits commerçants ont de plus en plus l’impression d’être les dindons d’une farce politique. Un sentiment et un ras-le-bol qui s’accentuent chaque jour davantage : “Les grandes surfaces se gavent, elles laissent rentrer des centaines de clients*, les uns sur les autres, avec la bénédiction des autorités locales ! Cela nous est devenu insupportable, d’autant que ces grandes surfaces sous le couvert “alimentaire” et de soi-disant première nécessité vendent de tout : du linge maison, des vêtements, des chaussures, des téléviseurs, des réfrigérateurs, des ordinateurs, des produits de beauté, des alcools, des huiles solaires, des jouets, des fauteuils, des parasols, etc.-etc. N’y a-t-il pas là deux poids deux mesures ?!”.

D’ailleurs, l’un de ces petits commerçants perpignanais – qui emploie tout de même six salariés en CDI – invite ses collègues à saisir par courrier le préfet des Pyrénées-Orientales sur ce contexte “particulièrement déloyal”. Dès à présent, il interpelle la municipalité de Jean-Marc Pujol et le Préfet Chopin : “Peut-on ouvrir les commerces du centre-ville** en drive ?”.

De toutes façons, très remontés, ces petits commerçants affirment d’ores et déjà, avec ou sans aval de l’autorité préfectorale : “Nous ouvrirons nos boutiques !”.

 

*Si, dans notre département, peu touché par le coronavirus, la majorité des hyper et super marchés semble respecter les règles sanitaires en vigueur pour lutter contre le coronavirus (COVID-19), il est vrai que dans certaines grandes enseignes commerciales nous assistons à une affluence de la clientèle pour le moins spectaculaire par les temps de “confinement” qui courent.

**Magasins de chaussures, de vêtements, parfumeries, pressing, laverie, salons de coiffure…