Vous avez bien lu ! Ce n’est pas un écho à retardement d’un 1er avril perdu dans les méandres de l’après-COVID : Robert Vila (LR/ Les Républicains), président de la communauté Urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), maire de Saint-Estève, conseiller départemental, aurait écrit très officiellement à l’un de ses vice-présidents, Louis Aliot (RN/ Rassemblement National), maire de Perpignan, pour, en quelque sorte, selon une indiscrétion boomerang qui nous serait revenue à la rédaction, le sermonner, lui faire le reproche et le grief “de n’avoir trouvé aucune référence au soutien qu’apporte PMM à bon nombre de chantiers engagés à Perpignan” à la lecture du dernier bulletin municipal paru…

Dans son réquisitoire, le Président Vila irait même jusqu’à formuler le voeu que “dans la prochaine édition du bulletin municipal de la Ville de Perpignan : la communauté Urbaine soit visible (…)”.

Est-ce une blague ? S’agit-il d’une fake news ? Robert Vila est-il vraiment l’auteur de ce courrier destiné à Louis Aliot ? Cette lettre existe-t-elle réellement ? En vrai ?… C’est tellement gros. Dans le style “de quoi je me mêle”, nous voilà accro à une authentique saynète de boulevard… Robert Vila va-t-il surpasser Courteline, précurseur de l’absurde ?…

Oui, cette missive est bien réelle. Un proche du Premier magistrat de Perpignan nous l’a confirmé. Sans autre forme de détail. Si ce n’est, toujours selon ce proche de Louis Aliot, que “ce dernier lui aurait d’ailleurs répondu. Et sans détour. Ce soutien communautaire que réclame M. Vila est bel et bien précisé dans les articles du magazine municipal perpignanais que le service Communication de la Ville rédige avec beaucoup de professionnalisme, mais sans doute cela a-t-il dû lui échapper, ce que Louis Aliot admet et ne lui en tient surtout pas rigueur : car après tout M. Vila doit certainement  lire chaque numéro des bulletins municipaux des trente-six communes de la Métropole…”.

Bon, en même temps, le jour où Louis Aliot devra embaucher un nouveau rédacteur-en-chef, il sait déjà qu’il peut compter sur un candidat (et non le moindre, une sacrée pointure !). Et par les temps qui courent, où de nombreux secteurs d’activités ont tellement de difficultés à recruter, le maire de Perpignan ne peut que se réjouir d’avoir sous le coude un tel CV.

 

L.M.