Le député (RN) Louis Aliot, nouveau maire de Perpignan, a envoyé hier le courrier ci-dessous à tous les maires et délégués communautaires des trente-six communes de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole (PMM) :

 

“Monsieur, Madame Le Maire,
Cher(e) collègue,
Dimanche dernier, nos concitoyens nous ont élus à la tête de nos communes respectives.
Cette confiance engage chacune et chacun d’entre nous dans nos communes respectives. Mais cette confiance nous engage aussi au niveau de la Communauté urbaine dont les compétences accrues s’avèrent essentielles.
Si chaque commune, et c’est heureux, a son identité propre et ses spécificités, sa liberté aussi, nous savons que la réponse aux attentes des habitants passe nécessairement par une action communautaire forte, efficace et cohérente.
J’ai décidé d’être candidat à la présidence de notre Communauté urbaine.
Pourquoi ?
Ce choix n’est en rien motivé par des raisons politiciennes ou des ambitions personnelles. Au contraire, il s’agit là du fruit d’une longue réflexion et d’un diagnostic sur la situation de notre territoire et les attentes des habitants. Sur la réalité aussi de ce que représente la ville centre au sein de la Communauté Urbaine.
Ce choix, je l’ai fait aussi en fonction du contexte des conséquences possibles sur le plan économique et social de la crise sanitaire sans précédent que nous vivons tous.
Je tiens aujourd’hui à partager avec vous ma vision, mon projet et ma méthode.
Ce choix, je l’ai fait parce que je sais que nos communes et notre territoire sont à la croisée des chemins.
Ma vision des choses, je peux la résumer en une phrase simple : notre communauté urbaine a besoin d’une ville centre forte et dynamique mais Perpignan a impérativement besoin de toutes les communes pour pouvoir jouer son rôle. C’est donc non pas les uns contre les autres que nous réussirons mais bel et bien tous ensemble.
Il ne saurait y avoir la « grande » ville qui méprise les « petites » communes. Mais inversement il ne saurait être question de mépriser les perpignanais. Pour relever le défi économique, le défi environnemental, pour mettre en œuvre une politique de logement équilibrée et adaptée aux besoins, pour organiser les transports de la meilleure façon possible, nous avons tous besoin des uns des autres. Et j’en ai pleine conscience.
Cette conviction est essentielle car elle conditionne la réussite de notre territoire. Parce que nous sommes toutes et tous au service des habitants et de notre territoire, nous devons ensemble trouver les moyens de répondre aux besoins de chaque commune tout en construisant et consolidant une métropole cohérente et harmonieuse.
Tout comme il n’y a pas de « petites » communes, il ne saurait y avoir de « petits » projets.
Aussi, je m’engage, si je suis élu, à trouver les moyens de financements nécessaires à chaque projet que vous aurez défini comme étant nécessaire au bien-être des habitants de votre commune ou à son développement. Le fonds d’investissement des communes devra permettre de mettre pleinement en œuvre cette ambition.
Bien sûr, vous connaissez la situation très difficile de Perpignan et les chantiers à mener pour que notre ville-centre retrouve tout son dynamisme. Pour autant, il serait simplement suicidaire de relever ces défis sans prendre pleinement en compte les besoins de l’ensemble de nos communes.
Nous devons également nous préparer à affronter un contexte économique, et donc social, particulièrement difficile en raison de la crise du COVID-19.
Si nous ne l’anticipons pas, si nous ne trouvons pas de réponses adaptées, les conséquences seront désastreuses pour les habitants et notre territoire tout entier.
Mais ce plan ne peut pas être décidé de façon unilatérale par celles ou celui qui présidera aux destinées de notre communauté. Le président d’une intercommunalité doit avant tout être un animateur et un organisateur, capable de prendre en compte toutes les analyses, les points de vue différents afin d’en dégager une vision et un projet, partagés par tous. Il doit surtout être un homme de compromis et d’une rigueur démocratique qui oblige au dialogue avec toutes les forces politiques représentées au sein de la collectivité.
Le développement économique devra bien sûr constituer la priorité absolue de ce mandat.
Avec vous, je m’engage à bâtir et mettre en œuvre un plan de relance et de dynamisation de l’ensemble de notre territoire communautaire. L’Agence de développement économique devra notamment pouvoir bénéficier de moyens à la hauteur de sa mission en lien direct avec le monde économique.
Je serai particulièrement heureux de pouvoir échanger d’ici le 10 juillet avec vous sur notre façon de voir l’avenir en commun que nous avons à bâtir ensemble et de partager avec vous de façon plus précise ma façon d’envisager la destinée de notre communauté urbaine dans les prochaines années.
Croyez cher(e) collègue, en ma sincère considération et à mes sentiments les plus républicains”.

 

Louis Aliot