Gérard Roger – qui siège dans la Majorité municipale du maire Jean-Marc Pujol (UMP) – attablé ce samedi matin, à Perpignan, avec Fred Gonano (ex-PS), conseiller municipal d’Opposition, et Me Pierre-Louis Bassole : il n’en fallait pas plus pour alimenter la rumeur… et officialiser un drôle de deal qui aurait été entériné il y a déjà plusieurs semaines : Me Jacqueline Amiel-Donat (PS), tête de liste du Groupe d’Opposition Nouvelle Union de la gauche au sein du conseil municipal, irait sur la liste du Parti de Gauche (pour affaiblir la liste PS-PCF-PRG du député Jacques Cresta soutenue par le sénateur-président de Région Christian Bourquin)… tandis que deux de ses colistiers, son neveu Me Olivier Amiel (MRC) et Fred Gonano (ex-PS), rejoindrait l’équipe municipal sortante UMP dans le cadre d’une ouverture à gauche…

Sauf que tout cela relèverait de l’affabulation, car même en politique il n’est pas interdit d’avoir des amis. Ce n’est certainement pas la dernière fois qu’on verra des “opposants politiques” s’asseoir à la même table. Et c’est tant mieux ainsi !

Au fait, que deviennent dans tout ça Clotilde Ripoull et Me Jean Codognès ? La première essaierait de retenir quelques proches tentés par l’aventure des municipales sur une liste concurrente… Le second arpenterait le quartier perpignanais du Haut-Vernet, sac à dos, pour diffuser ses tracts de campagne (dans la plus grande indifférence, nous dit-on).

Côté “Alduyistes” : à l’UDI’66 on apprend, on découvre la composition de la liste UMP de manière… “Hallucinante” ! Il faut avouer que l’arrivée de Olivier Amiel dans le quota des adjoints derrière J’MPerpignan (toujours à prendre au conditionnel…) aurait de quoi énerver l’entourage du président de l’Agglo de Perpignan, Jean-Paul Alduy (UDI)… surtout si dans le courant de la semaine prochaine Fred Gonano, employé à PMCA, venait à confirmer son rapprochement avec le maire de Perpignan sortant et candidat à sa propre succession. Répétons-le, il ne s’agit là que d’une hypothèse basée sur la rumeur publique.

Deux élus de gauche – Olivier Amiel et Fred Gonano – farouchement “anti-système Alduy” (c’est eux qui l’ont dit et écrit dans un récent passé encore) et de surcroît en position éligible dans l’équipe du prochain maire UMP de Perpignan : voilà de quoi provoquer des gingivites et en faire voir de toutes les couleurs (au sens propre comme au sens figuré) à l’actuel patron de Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération… Qui certes en a vu d’autres ! Serait-il prêt à avaler une couleuvre d’une telle dimension ?

Mais n’oublions pas que le principal intéressé, imperturbable, n’a toujours dit mot, à propos de ces effets d’annonce, résistant à toutes les tentatives médiatiques (de l’approcher sur le sujet) pour stratégiquement cantonner toutes ces révélations et toute cette agitation au rayon des rumeurs.

Peut-être, certainement même, en saura t’on davantage, samedi prochain, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des vÅ“ux qu’il présidera devant le peuple de Perpignan ? Dans le genre, Jean-Marc Pujol, haut-perché au-dessus de la mêlée, fait preuve d’une certaine habileté… “Il donne l’impression d’hameçonner la vie politique locale, tout en apparaissant jamais directement, pour voir si ça mord à l’hameçon”, admet un cadre de l’UMP’66. “C’est la méthode François Calvet ! Nager entre deux eaux pour mieux tirer son épingle du jeu le moment venu… Reconnaissons au moins à Jean-Marc Pujol le mérite de coller au plus près de son slogan de campagne : Perpignan pour tous !”.

Au Front National, on ne partage pas du tout cette analyse : “Les gens fustigent la gauche et lui – NDLR, Jean Marc Pujol – rallie les socialistes… C’est Ubuesque !”, réagit Me Louis Aliot, conseiller régional des P-O, tête de liste Perpignan Ensemble.

Rappelons que pour l’heure, Jean-Marc Pujol n’a en rien confirmé l’arrivée de Me Olivier Amiel dans son équipe, encore moins celle de Frédéric Gonano, ce dernier à notre connaissance se dirigeant avec Me Jacqueline Amiel-Donat sur la liste du Parti de Gauche d’Axel Belliard.