Communiqué de presse.

 

“Olivier Amiel mélange les torchons et les serviettes.

En réponse aux tensions qu’a connu le quartier Saint-Jacques l’après-midi du vendredi 27 juillet 2018, Olivier Amiel a diffusé une liste de ce qu’il qualifie de « réunions de concertation » ayant précédé les travaux du NPNRU. Il l’a assorti, une nouvelle fois, d’attaques à l’encontre des entités et des personnes qui critiquent la mise en œuvre des travaux de destruction dans le centre ancien. Le Collectif NOU-S PERPIGNAN a estimé que la forme -l’agressivité du ton devient chez lui une malheureuse habitude- comme le fond -l’exhibition d’une prétendue liste de « concertations » qui mélange les torchons et les serviettes- méritaient une réponse.

Sur la forme, la réponse d’Olivier Amiel est indigne de quelqu’un qui prétend exercer la première magistrature dans cette ville. La mise en cause de personnes et d’acteurs associatifs connus pour leur attachement au centre-ville et pour leur implication dans la vie de ses quartiers est lamentable.

Lamentables aussi les grosses ficelles de l’école de communication municipale, dont Olivier Amiel est un élève appliqué. L’invocation du bien être des habitants du centre ancien de Perpignan pour justifier les opérations de destruction de leur quartier frôle l’indécence. Ces habitants, que l’on a laissé s’enfoncer dans la misère, et à qui l’on dit un jour une chose, un jour une autre, sentent bien que l’objectif de la manœuvre est de les chasser du centre-ville. Quant à la dénonciation de la « politisation » des opposants à la politique municipale, elle est inquiétante, et illustre précisément ce qu’est la politique de la municipalité. Une politique conservatrice et autoritaire, appliquée par les membres d’un parti, Les Républicains, dont Olivier Amiel est un membre satisfait, et dont les penchants réactionnaires sont tous les jours plus flagrants.

Sur le fond, parmi l’amas des 48 réunions « de concertation » sous lesquelles Olivier Amiel veut cacher le passage en force municipal, et dont on ne peut vérifier dans le détail ni l’assistance ni la teneur, il apparaît que beaucoup n’ont rien à voir avec de la « concertation » Au moins 12 n’ont été que des réunions « d’information » , et 2 ont même eu lieu sans que les habitants ne soient conviés. 3 réunions ont eu un objet qui n’est pas en lien avec le Contrat de Ville ou le NPNRU, et NOU-S Perpignan note la présence de 5 réunions avec le « groupe ouvert de référents de la communauté gitane ». Ce groupe, présenté comme un conseil citoyen dédié exclusivement à la communauté gitane, a été créé en dehors de tout cadre légal. Sa composition et le mode de nomination de ses membres n’ont jamais été rendus publics, et aucun compte-rendu de ses réunions n’est disponible. On nage là en pleine transparence municipale, et il faut saluer le geste d’Olivier Amiel de rendre public une pratique si peu cohérente avec les principes républicains qu’ils prétend défendre. Quant à l’absence de réunion concernant le théâtre municipal Jordi Pere Cerdà, ou l’aménagement de la place Carola, elle montre le peu d’intérêt de la municipalité pour l’avis de la population.

En réalité, la municipalité n’a organisé la concertation sur le NPNRU qu’en dernière instance, et sans enthousiasme, en décembre 2017. Après recueil des avis en janvier et février 2018, elle n’a organisé qu’une seule réunion publique, annoncée en catimini, le 7 février 2018, durant laquelle la parole des opposants à la destruction du centre ancien, qui pourtant proposent des alternatives constructives, a été méprisée. Quant aux habitants du quartier, il est évident qu’ils sont peu ou mal informés des opérations de destruction, et les subissent au coup par coup.

Se « concerter » c’est, suivant le dictionnaire, préparer ensemble une action, pas se débrouiller pour faire ce qu’on veut. Aussi le collectif NOU-S Perpignan demande que le cadre réglementaire fixé par la loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine soit enfin respecté. Les obligations légales de co-construction doivent être suivies. Une maison du projet devrait être ouverte sans délais au cÅ“ur de Saint-Jacques, où les habitants pourraient se tenir informés grâce à des plans et donner leur avis. Les projets de rénovation urbaines ne doivent plus être fait dans l’intérêt de certains mais dans l’intérêt général”.

 

NOU-S PERPIGNAN.