Clotilde Ripoull (CdC), conseillère municipale d’Opposition de la Ville de Perpignan, nous communique avec prière d’insérer:
– “Réagissant à mon récent entretien à l’Indépendant, Jean-Marc Pujol (Ndlr. maire UMP de Perpignan) a absolument tenu à me répondre par courrier. Je pouvais espérer une démarche constructive de sa part. Car, le marasme du centre de Perpignan s’accentue et il exige un engagement de tous : élus municipaux, chambre de commerce, associations de commerçants… Mais c’était trop espérer !
Ainsi M.Pujol croit bon de m’écrire : « Vous n’êtes sûrement pas la seule à vous préoccuper de l’avenir et du devenir des commerçants du centre ville ». J’espère bien ne pas être la seule à réagir à ce déclin du centre ville ! Mais j’eus préféré que Monsieur Pujol m’annonce qu’il était prêt à s’occuper de ce problème avec moi, plutôt que de polémiquer.
Lorsque je m’inquiète de la crise et des dizaines de fermetures de petits commerces perpignanais de proximité, le maire se satisfait d’annoncer deux ouvertures, exceptionnelles, d’enseignes nationales : « Si des enseignes comme Desigual, Apple s’installent ici, c’est que l’avenir de Perpignan n’est pas aussi sombre que vous voulez bien le présenter.», affirme Monsieur Pujol. Ces deux implantations sont malheureusement l’hirondelle qui ne fera pas le printemps du commerce perpignanais.
Commerçants vos bilans !
Plus inquiétant, à propos de l’enquête que j’ai réalisée auprès de 150 commerçants, il écrit : « je pense que vous l’avez faite de façon professionnelle en demandant à chaque commerçant la copie de son chiffre d’affaires des trois dernières années… ». De quel droit aurais-je demandé leur bilan à des commerçants de bonne foi ?! Le maire sous-entend-il que ces commerçants mentent et annoncent des baisses de chiffre d’affaires qui seraient fausses ? C’est avoir peu confiance en ceux qui font vivre et animent le centre ville que de leur demander ainsi leurs comptes.
Par cette lettre, Jean-Marc Pujol signe une nouvelle fois son déni de la situation. Le « circulez y a rien à voir » devient une habitude chez un maire qui a perdu le contact avec sa ville et a décidé de ne plus y habiter”.