Estimant que dans cette affaire et sur ce dossier les élus et les habitants sont trompés, le Collectif des associations de la Côte Vermeille vient d’adresser le courrier suivant (ci-dessous) à Mme la préfète des Pyrénées-Orientales, Josiane CHEVALIER, qui sera diffusé à l’ensemble de la population de Port-Vendres, Collioure, Banyuls-sur-Mer et Cerbère, dès ce mercredi 18 novembre 2015 sous la forme de lettre ouverte…

 

Collectif des Associations  de la Côte Vermeille  (*)

  Lettre Ouverte du 14 novembre 2015 adressée à Mme la Préfète des Pyrénées-Orientales

Le Rapport Gouvernemental Herviaux/Sandrin de juin 2014 fait le point sur la Décentralisation des ports. Mme la sénatrice Hermeline MALHERBE, M. le sénateur François CALVET et son suppléant M. Jean-Pierre ROMERO, maire de Port-Vendres qui en ont été destinataires ont manqué à leurs obligations en dissimulant des informations essentielles voire en propageant des données fausses aux élus et à la population ; cette désinformation qui a eu pour effet d’empêcher tout débat démocratique sur la  question portuaire de PORT-VENDRES et  faussé le jeu normal de la Loi NOTRe.

Le maire de Port-Vendres apparaît comme très favorable au maintien de la compétence portuaire du Département alors que le rapport HERVIAUX souligne qu’au plan économique Port-Vendres se situe au 70ème rang sur 75 et que les 210 000 tonnes de trafic ne représentent que 3 % du volume de Sète et de Port-la-Nouvelle soit 1/10 000  du tonnage des ports nationaux !

Quant au projet d’extension du port avec un 3ème quai  le jugement est sans appel : « il  fait partie de ces grands projets de ports déjà en surcapacitéavec ce quai en eau profonde dont les études n’ont pas été assez poussées. On voit qu’il n’existe aucune justification économique et technique pour que la gestion du port revienne au département. Les  positions de  M.  ROMERO  relèvent d’accords politiciens sans égard pour l’intérêt des Port-Vendrais. Le Rapport confirme l’arrêt de la concession de la CCI en 2016, alors que M. le maire, la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie de Perpignan & des P-O) et le Département parlent de 2019 ; plus gravement on découvre que le Département n’est pas propriétaire du port contrairement aux dires du maire et de la CCI, ce que le Ministère nous a confirmé.

Jamais dans son histoire la ville n’a été en si bonne position pour retrouver la propriété intégrale des 30 hectares de son bassin. Il suffit que le maire réactive le projet d’individualisation de la grande darse de ses prédécesseurs (Jean-Jacques VILA et Jean CAPALLERE) qui prévoyait la construction d’une digue de protection ; d’autant que ce projet représenté en 2014 est soutenu par toute la population.

La  prestation indigente du maire devant l’Assemblée Départementale, se contentant de demander la seule gestion de la plaisance démontre qu’il est le meilleur soutien des visées d’appropriation du port par le  Département. Les Associations estiment que M. ROMERO, par ses votes au Conseil portuaire en soutien au projet du Département sur le 3ème quai, s’est placé  de lui-même dans une situation de conflit d’intérêts. Cette situation  nuit gravement aux intérêts portuaires de la ville et de toute la Côte Vermeille.

Dans la mesure où il existe un projet municipal réactualisé qui n’attend que sa présentation  pour donner toutes ses chances  d’autonomie au  port, le maire est le seul obstacle pour que la ville puisse enfin vivre de son port. En conséquence le Collectif  des Associations de la Côte Vermeille demande à Mme la préfète  des Pyrénées-Orientales d’agir :

1° pour que M. ROMERO, maire de Port-Vendres, conformément  à la Loi sur la Transparence, soit  dessaisi de toute responsabilité dans le dossier portuaire et qu’un  mandataire et un comité mixte municipal/associatif soit installé afin de préparer la ville à défendre ses droits portuaires et ses 30 hectares de patrimoine,

2° pour que le Département et sa présidente Mme MALHERBE informe  les  élus et la population de l’échéance de la concession et du fait que le département n’est pas propriétaire du port,

3° pour qu’en préalable à tout transfert de la propriété du port, un audit ministériel fasse un  point public complet sur ce dossier.

(*) APSECollioure, APAP Cerbère , P-V Nature Environnement, P-V et Port-Vendrais, Agir pour l’Environnement de P-V, FRENE 66.