Communiqué de presse.

 

 

“Station Multisports et Quatre saisons du Puigmal : relance économique mais avec quels impacts écologiques ? Une délégation d’associations* qui avait sollicité une entrevue auprès de M. le Sous-Préfet de l’arrondissement de Prades pour évoquer ce projet de requalification de l’ancienne station d’Err-Puigmal, a été reçue mardi 10 décembre

 

Les associations souhaitaient exprimer devant le représentant de l’Etat non pas une opposition systématique à une relance économique de la Cerdagne, au renouvellement de l’offre touristique mais leur incompréhension quant à la procédure menée sans étude d’impact préalable, sans étude de fréquentation et donc sans connaissance des impacts possibles sur les milieux (pelouses d’altitudes, éboulis avec au moins deux plantes endémiques de ce milieu le “Persil des isards” et le “Séneçon à feuilles blanches”) et les nombreuses espèces patrimoniales sensibles dont certaines classées prioritaires par le PNR Pyrénées-Catalanes comme le Grand Tétras, le Gypaète barbu et le Lagopède alpin.
En effet, le massif du Puigmal, les crêtes frontalières, les vallées adjacentes font l’objet de classements environnementaux notamment « Réservoir de biodiversité » « Znieff » et sites « Natura 2000 ». La Charte du PNRPC exprime clairement comme mission première et la justification de son existence : « la protection et la valorisation du patrimoine naturel » et dans une de ses orientations : « gérer la fréquentation pour préserver la qualité des espaces naturels ».
Dans ce cadre, les associations considèrent que les forts enjeux environnementaux présents auraient dû être évalués dès le stade de conception du projet car si les espèces et habitats ne sont pas précisément identifiés et évités, le projet demeure susceptible d’entraîner des incidences significatives en particulier sur les espèces patrimoniales, les habitats ou espèces d’intérêt communautaire qui font par ailleurs l’objet de financements publics pour garantir leur préservation. Les associations seront vigilantes sur tout dérangement ou dégradation.
De façon plus générale, en confiant directement la transformation de la montagne en « grand parc de loisirs » à des gestionnaires privés sans évaluer la capacité de charge du site, les élus ne prennent-ils pas le risque de perdre ce qui fait aussi l’attrait du tourisme de montagne dans nos Pyrénées-Catalanes, à savoir la qualité des paysages et la possibilité de rencontrer encore quelques espèces mythiques des Pyrénées.
*Cerca-nature, Bien vivre en Pyrénées-Catalanes, association Charles Flahault, Groupe Ornithologique du Roussillon, Comité de conservation de la nature des Pyrénées-Orientales, Mountain Wilderness ; était également présent Vincent Vlès, professeur émérite des Universités (domaine d’expertise, aménagement, urbanisme et stations touristiques).