Sala Ariel, comptable du Trésor à la Trésorerie de Rivesaltes, vient d’adresser (en date du 16 juin 2011) une mise en demeure – un recommandé avec accusé de réception – à la communauté de communes Rivesaltais-Agly, présidée par le maire de Rivesaltes, André Bascou, pour lui signifier : “Vous restez redevable des produits dont les références figurent ci-après pour un montant total de 153 899,48 euro. A défaut de paiement dans un délai d’un mois, je serai dans l’obligation d’engager à votre encontre toute procédure en vue du recouvrement de cette somme par une inscription et un mandatement d’office. Je vous prie de croire à mes sentiments les meilleurs”.
Cette somme, extraite de la cagnotte CIF (Coefficient d’Intégration Fiscale qui traduit la richesse en taxes que peut apporter une commune au sein d’une communauté de communes), correspond à un montant trop versé qui doit être restitué maintenant à la commune de Salses-le-Château.
Le problème est que ladite Communauté de communes Rivesaltais-Agly n’existe plus !
Souvenez-vous, notre site ouillade.eu avait été le seul média à soulever le lièvre déjà à l’époque : Fin 2010, amené à solder définitivement les comptes de la Communauté de communes Rivesaltais-Agly, avant d’intégrer l’agglo PMCA (Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération), le maire de Rivesaltes, André Bascou, avait du redistribuer, comme l’y oblige la loi, la cagnotte restante, soit précisément 2 929 705 euro à partager entre les neuf communes de feu Rivesaltais-Agly : Cases-de-Pène, Cassagnes, Espira-de-l’Agly, Estagel, Montner, Opoul-Périllos, Rivesaltes, Salses-le-Château et Tautavel.
Sauf que ce montant de 2 929 705 euro arrêté par André Bascou, en tout cas confirmé par lui en tant que président de ladite Communauté de communes, était erroné de … 997 533 euro. Une surévaluation représentant carrément un tiers de la globalité de la cagnotte (!), mais un montant surévalué qui a été encaissé par les neuf villages précédemment cités…
Depuis, une nouvelle écriture comptable semble-t-il  est venue mettre de l’ordre dans ce bilan. Sauf qu’il demeure un hic, celui de la commune de Salses-le-Château, qui n’a toujours pas signé de convention avec l’agglo PMCA, et pour cause, à l’inverse des autres communes, elle n’en fait pas partie !
En mettant en demeure le maire de Rivesaltes de solder les comptes, le percepteur vient lui rappeler qu’il s’est trompé dans son addition et qu’il est grand temps désormais de rectifier le tir… La question est de savoir aussi si, de son côté, l’agglo PMCA, présidée par le sénateur Jean-Paul Alduy (UMP/ Parti radical), a-t-elle remis de l’ordre dans ces comptes ?… Car comme la Communauté de communes Rivesaltais-Agly n’existe plus, qui va, ou plutôt qui doit payer ?… La Ville de Rivesaltes, son maire ou l’agglo PMCA ? Plus que trois semaines avant que les Salséens soient fixées… Car à ce rythme-là , bientôt, les habitants de Salses-le-Château pourraient être inspirés de réclamer des intérêts sur la somme dûe…