Communiqué de presse.
“Sous l’égide de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (la DREAL), l’Etat lance une nouvelle concertation pour les aménagements routiers de la RN-116 dans les Pyrénées Orientales. Ces aménagements routiers projetés concernent deux tronçons distincts. Un premier tronçon en aval de Marquixanes. Un second tronçon en amont de Marquixanes
Cette consultation sépare les aménagements routiers projetés de la translation de la RN-116 sur son emprise actuelle pour la déplacer, avec ravages, dans le quartier Nord de Marquixanes. Pour mémoire et information la DDE en 1998 avait déclaré l’infaisabilité d’une route en bordure de rivière, là où la DREAL veut, à tout prix, y implanter la route.
L’APHEM prend actes de ces subtilités techniques mais reste surprise et vigilante sur la nouvelle et bizarre configuration administrato-Technique.
En 2017, lors de la concertation pour la déviation de Marquixanes, à l’inverse de toute attente, attente éminemment fondée, les conclusions de cette concertation, la DREAL a soumis à Monsieur VIGNES, alors Préfet des P-O pour signer son arrêté du 21 juillet 2017 que la pétition, lancée par notre association contre le projet Nord du contournement de Marquixanes, n’avait recueillie qu’une seule signature alors que nous avions déposé huit cent cinquante signatures en sous-préfecture de Prades.
Alors que les personnes favorables au projet nord, se savaient minoritaires lors de l’enquête, ils ont eu la surprise de découvrir que la DREAL, dans ses singulières analyses de l’expression démocratique, les désignait comme majoritaires.
En sus de refuser le décompte des signatures de la pétition, les quarante pages de nos observations diverses contre ce projet n’ont pas fait l’objet d’un décompte exact.
De surcroit, les nombreux avis contre le projet exprimés, cette administration n’a tenu aucun compte des avis donnés sur votre site Internet dévolu à cet effet.
C’est une forfaiture à l’expression démocratique commise par un service de l’Etat.
La DREAL 2017 portera cette action comme un lourd fardeau de basse manipulation de l’expression démocratique.
Les documents confirmant nos dires sont vérifiables à tous instants, et la population à l’obligation de connaitre ce qui s’est passé en 2017 à Marquixanes.
Aujourd’hui, la DREAL renouvelle une consultation sur les aménagements routiers antérieurement indiqués.
Si le même principe devait être employé pour dénaturer un résultat de concertation, inutile de convaincre, aujourd’hui, des bienfaits de cet usage manipulé de l’expression populaire tel que fixé par nos Législateurs.
Aujourd’hui, sur la nouvelle concertation concernant des aménagements à coûts réduits de la RN-116, aménagements extrêmement dangereux de tronçons routiers à trois voies, la consultation concerne la recherche des avis des habitants de six communes qui sont : Bouleternère, Rodès, Vinça, Marquixanes, Eus et Prades.
Sont exclus de cette concertation, dans le cadre du respect de l’expression démocratique, l’ensemble des utilisateurs de la RN-116. Quid des avis des transporteurs professionnels, qu’ils fussent de transports de marchandises ou des transports en communs, des entreprises qui utilisent cette route pour le travail, des utilisateurs divers, des spécialistes de la prévention et de la sécurité, Ambulances privées, service de secours. Jamais les avis du SDIS sont connus à ce sujet, et tant d’autres concernés.
Aujourd’hui, solennellement, nous demandons que cette consultation soit abandonnée, dans son principe et dans les faits.
Ce projet par ailleurs, dès la première réunion d’information à VINCA le 27 novembre 2019, a montré que les habitants des communes concernées ne veulent pas du projet présenté élaboré dans des bureaux héraultais d’une administration qui ne connait rien à la vie des habitants de notre département. Ils l’ont exprimé clairement et avec détermination. A suivre !
C’est aussi toute la population utilisant la RN-116 qui est concernée et qui doit avoir le droit de s’exprimer sur des rapiéçages bien mal venus !
Si la DREAL ne le fait pas, et reste campée sur une consultation castratrice, c’est qu’elle craint d’être confrontée à la réalité des faits, l’incontournable réalisation d’une nouvelle RN-116 à quatre voies sécurisées entre Ille-sur-Têt et Prades. Le projet, ayant fait l’objet de la DUP de 2008, doit être réactivé.
Tout autre projet n’est qu’un mauvais projet cachant une paupérisation par l’Etat de notre département”.
Maryse CAYROL, présidente de l’APHEM*
*APHEM : Association pour la Protection des Habitants et de l’Environnement de Marquixanes.