“La question de la gratuité des transports urbains posée dans le rapport du conseil de développement durable (C2D), remis récemment par son président Henri Got aux élu.e.s de la communauté urbaine de Perpignan (CU), appelle, de mon point de vue, un grand débat public. Plusieurs raisons plaident en faveur d’une gratuité balayée d’un revers de manche par le Vice-président en charge de cette responsabilité à la CU.

Tout d’abord le transport est un droit, car nous avons tous besoin de nous déplacer. Or son prix peut être facteur d’exclusion pour certains de nos concitoyens les plus démunis (chômeurs, étudiants retraités…).

Ensuite la gratuité des transports en commun, mesure incitative, répond à un impératif écologique de santé publique. Ainsi la pollution de l’air coûte prés de 100 milliards par an à la France et ce sont 48.000 personnes qui décèdent chaque année en raison de la pollution.

Bonne pour l’environnement, la gratuité est aussi un levier fort d’égalité sociale et territoriale pour les usagers. Enjeu important de service public, elle s’appuie sur les besoins de la population et non pas sur des logiques financières. A ce propos, rappelons que la délégation de service public à une entreprise privée comme à Perpignan en lieu et place d’une gestion publique a un coût supplémentaire : celui de la rémunération des actionnaires de la dite entreprise.

Source importante de financement, le versement transport effectué par les entreprises de plus de 9 salarié.e.s peut aussi être reconsidéré dans la perspective de la gratuité. En réalité, il s’agit dans cette affaire d’une question de choix politique et d’intérêt général dont, pour ma part, j’invite la population à s’emparer largement”.

Françoise FITER (PCF’66)
Vice-présidente du Département.