Islam radical à Perpignan : mais de quoi parle t-on ?

 

“Depuis hier et dans une période de tension palpable concernant l’Islam radical, le terrorisme et la déchéance de nationalité, le quotidien local publie deux « enquêtes » assez révélatrices et inquiétantes.

Révélatrice d’abord car nos concitoyens peuvent s’apercevoir que l’Islam de Perpignan peut aussi être radical et qu’il est dans de nombreux cas aux mains de puissances étrangères et financé depuis l’étranger. Tous les beaux discours de nos politiques locaux de gauche comme de droite sur un prétendu Islam de France sont contestés par des faits incontestables. Or nous avons toujours dit que dans notre république laïque, une et indivisible, l’organisation de l’Islam ne pouvait échapper aux lois de la république et à l’interdiction stricte de tout financement par l’étranger !

Le sociologue interrogé fait mention d’un imam fonctionnaire de l’État turc, de l’influence de l’Algérie et d’un accord avec le Gouvernement algérien, et même une mosquée « relais de la chancellerie saoudienne à Perpignan sur le plan politique et religieux », ce qui est parfaitement inadmissible !

Si nous avions donné après 1962 l’organisation du culte musulman au sein de la république aux anciens combattants français et à leurs descendants, fidèles à la France, par le sang risqué et par le sang versé, nous n’en serions pas là et ne devrions pas négocier avec des pays étrangers, revanchards ou dangereux.

Si nous avions contrôlé et limité notre immigration d’une manière draconienne et cohérente, nous ne subirions pas cette pression communautariste.

Que font les pouvoirs publics ? Que fait le maire face à ces détournements avérés de la Loi républicaine ?

Inquiétante ensuite, car il est tressé des couronnes de lauriers au salafisme, c’est à dire à la pratique d’un islam rigoriste, mis en cause dans les actes odieux que la France a subis, pointé du doigt par le Gouvernement et les pouvoirs publics à l’instar d’un manuel Valls qui n’hésite pas à déclarer : « Le salafisme, vision extrêmement conservatrice de l’islam, est souvent l’antichambre de la radicalisation, et la radicalisation, elle peut conduire au terrorisme ». Et encore récemment concernant le débat sur la fermeture des mosquées salafistes où le ministre de l’intérieur évoquait le salafisme comme un retour à un islam des origines et qui est une des matrices idéologiques des jihadistes, même si tous les salafistes ne sont pas des jihadistes en puissance.

Les deux tribunes offertes aux mouvements les plus radicaux de l’islam implantés à Perpignan ont un curieux penchant pour nous faire comprendre que plus l’islam est radical et meilleur il est ! Cette publicité, n’hésitons pas à le dire, de l’intégrisme, va même jusqu’à nous rappeler que l’islam le plus rigoriste permet de ramener la paix dans des quartiers violents ! Nous qui pensions naïvement, que la sécurité publique relevait des pouvoirs régaliens de l’Etat, Police et Justice. Acheter la paix sociale ou civile en utilisant le religieux ne fera, à terme, qu’aggraver la situation.

En conclusion, nous ne pouvons que constater les dégâts pour la république, pour la France et pour Perpignan. Trente ans de laxisme, d’électoralisme et de clientélisme ont conduit à des situations inextricables et dangereuses à la fois pour la société mais aussi pour les français musulmans qui ne demandent qu’à vivre paisiblement leur foi sans subir la pression de groupes extrémistes. Et ils sont nombreux aujourd’hui à vouloir que l’ordre dans ce culte soit établi. L’assimilation est à ce prix.

Les discours ne suffisent plus ! En matière de laïcité et de religion, la Loi, dans son autorité comme dans sa reconnaissance, doit s’imposer aujourd’hui à l’Islam comme elle s’est imposée hier à d’autres cultes.

La complaisance ne réglera rien et ne fera qu’amplifier les dérives. Appliquons la Loi, rien que la Loi, mais toute la Loi sans faille ou compromission. Et si certains considèrent que leur foi est incompatible avec la laïcité républicaine et nos valeurs fondamentales, alors qu’ils en tirent toutes les conclusions !”.

Louis ALIOT, Député européen, conseiller municipal et communautaire de Perpignan.