“Sur facebook, nous avons pu prendre connaissance, grâce à l’association Estagel 21, de la réponse adressée à l’Opposition municipale par notre maire (Roger FERRER, NDLR) au sujet de la future Communauté Urbaine Perpignan-Méditerranée-Métropole. En fait de réponse, cette dernière, est une fois de plus inexistante étant donné que nous ne savons toujours pas si le débat aura lieu pour ce qui concerne l’adhésion de notre village à cette entité. Il est réaliste de penser que finalement, il n’aura pas lieu. La date limite est dépassée. Elle était le 21 décembre. Donc, Estagel, le Conseil municipal, par son mutisme, aura dit Oui (…).

Croyant justifier une position, en fait, il ne justifie rien. Il se livre à un jeu sur le ton du : « Tu as tort moi non plus ».
Il fait appel, pour remplir sa page, à une appréciation de la justification de représentants du peuple. Une tierce personne, est allée chercher une formule dans les pages poussiéreuses de la Vème République. Notre 1er magistrat s’en est emparé, croyant avoir fait une découverte qui ne pouvait appeler aucune réplique (…).

Mais au fait, n’est-il pas de ceux, qui veulent changer la République pour construire la VIème ?

Dans cette construction, il faudra que de telles formules soient remplacées par d’autres ou tout simplement supprimées, car, pour le commun des mortels, elles ne veulent rien dire. Que les mauvaises lois, gérées par nos maires, soient remplacées par d’autres au service des populations.

Pour notre part, c’est clair. Un conseiller municipal est élu par le peuple de son village. Il en devient donc son représentant. N’allons pas chercher d’autres formules de style qui nous rappellent la IIIème République perdue dans les méandres d’un parlementarisme bête et méchant. C’est ce que semble faire notre premier magistrat dans sa réponse.
Pourtant dans les déclarations d’une des composantes de la liste dont il semble avoir soutenu la présence pour le deuxième tour, il semblerait que des problèmes de démocratie existent.

Citation :

Titre d’une déclaration
« REGIONALES : les élus du Parti de gauche prennent (déjà) leur distance avec la future présidente Carole DELGA

« Mais surtout, le refus de Carole DELGA de démissionner de son mandat de députée et la présence au sein de l’exécutif régional de Sylvie PINEL, ministre du gouvernement, nous semblent en contradiction avec la volonté affichée de renouveler profondément la démocratie. »
Fin de citation.

Comment notre maire ne connaît-il pas ce texte ? À quoi passe-t-il son temps s’il ne s’informe pas sur ces choses ? Joue-t-il son rôle de maire en restant dans l’ignorance de ces positions politiques ? Adopterait-il une position conservatrice en ne voulant pas voir l’évidence ? S’il est question de démocratie dans ces sphères, il y a de fortes chances pour qu’un problème existe non ?

Il est nécessaire de faire autrement et d’arrêter de croire que la démocratie part d’un individu pour ne parvenir que jusqu’à son entourage le plus proche, fut-il maire, ou élu à quelque responsabilité. La démocratie ne peut pas être réduite à cette dimension catastrophique (…).
Il est temps de faire de la politique, la vraie, la responsable. Celle qui a une éthique, celle pour qui des femmes et des hommes ont sacrifié leurs vies. Celle qui a fait se lever au cours de l’histoire de notre pays des jeunes gens pour construire, avec l’esprit de lumière qui caractérise la jeunesse. Cette dernière a voulu ériger autre chose qu’une société au service d’une caste.

Non, nous ne voulons pas de cette démocratie ou des élus de « gauche » aux dernières municipales sont élus avec des voix qui quelques mois plus tard, votent FN à plus de 46 %. Dire cela, n’enlève en rien notre compréhension de ceux qui sont désespérés, qui en ont assez de cette société sans perspective et qui optent pour un vote protestataire à l’extrême droite.

Nous voulons une démocratie où la parole sera donnée à tous ceux qui souhaiteront s’exprimer. Où le va-et-vient, citoyens élus, sera en permanence sollicité, alimenté par des personnes responsables. Où les idées seront prises en compte, débattues, même si ensuite elles ne sont pas retenues mais surtout pas rejetées brutalement. Où l’expression d’une majorité ne sera pas détournée, comme le fait notre maire, quand il vote tout ce que propose le président de la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée (LR/ Les Républicains, ex UMP).

Nous voulons une démocratie directe où chacun comptera pour un, où le rôle des conseillers municipaux en sortira grandi, renforcé. Où ils devront rendre des comptes à la population. Où ils seront révocables.
C’est de cela dont-il est question lorsque nous évoquons la démocratie. Celle du peuple faite par le peuple et non celle de quelques « bobos » en mal de reconnaissance sociale”.

J.J.

Â