Reçus par le directeur académique et son adjointe, les représentantes des parents d’élèves d’Estagel et Pierre Contet (Conseiller municipal d’opposition) ont remis à Michel ROUQUETTE et à Catherine FORCHETEAU, le texte de leur pétition et les signatures qui l’accompagnent. Pierre CONTET devait nous faire part de ses remarques en ces termes :

« Les fonctionnaires locaux, quel que soit leur niveau de responsabilité, n’ont que très peu de marge de manœuvre. Ils ne peuvent s’en tenir qu’aux contraintes qui sont les leur. Imposées d’en haut et confrontées aux réalités locales, elles se résument trop souvent à des calculs simples : la moyenne d’enfants par classe, au mieux par classe et par cycle. C’est rudimentaire.

Au-delà du cas particulier, parfaitement stupide, d’Estagel, c’est l’ensemble du système et des procédures qu’il convient de repenser.

Le dialogue est indispensable. Mais un véritable dialogue qui ne soit pas fondé sur des postures et des logiques d’affrontement. C’est de l’intérêt des enfants, des territoires, et de l’École de la République dont il est question.

Dans un premier temps et en urgence, c’est donc le ministère qui doit imposer une mesure de sauvegarde de bon sens : aucune classe ne doit fermer l’année qui suit celle de son ouverture.

C’est dans ce sens que la pétition sera adressée à Madame la Ministre. Espérons que cette missive sera très vite entendue.

Ensuite, il faudrait que tout le monde se mette au travail en commençant par ne plus penser que les contraintes des autres ne sont pas les siennes. Ont été déjà saisi de cette proposition le président de l’association des maires de France et celui des maires des Pyrénées-Orientales. Chacun s’est engagé à la prendre en compte.

Si l’Éducation nationale ne se désintéresse pas des contraintes financières et humaines que ses décisions imposent aux collectivités ; si les collectivités, souvent isolées voire opposées dans leurs cas particuliers, entendent la nécessité d’un équilibre territorial plus large ; si les parents d’élèves ont des explications claires et intelligibles, et surtout si l’éducation et l’accueil des enfants par l’École de la République demeurent la première préoccupation de tous, une gestion concertée, apaisée et constructive mettra fin au désordre coûteux et incompréhensible des ouvertures et fermetures de classes. »

 

Propos recueillis par Joseph JOURDA.