Alors que, hors saison, la plupart des municipalités, surtout sur le littoral roussillonnais continuent d’investir à tours de bras dans diverses manifestations – animations, concerts, expositions… rendez-vous culturels et festifs – on constate depuis des années que la grosse majorité des commerçants saisonniers ne jouent pas le jeu et baissent le rideau de leurs officines en tous genres dès la mi-septembre… Quand ce n’est pas le 31 août comme nous l’avons constaté dans certaines stations balnéaires, à Argelès-sur-Mer, Canet-en-Roussillon, Le Barcarès et Saint-Cyprien.

Hon-teux ! Scandaleux. Proprement indigne d’un territoire qui s’affiche pourtant comme la 4ème ou 5ème puissance touristique départementale de l’Hexagone.

Alors que ce mois de septembre 2012 s’affiche comme un excellent cru au niveau de l’économie touristique, dans les Pyrénées-Orientales en tout cas – dans la première quinzaine du mois, tous commerces confondus, nombreux sont les établissements saisonniers qui ont réalisé un chiffre d’affaires supérieur à celui de la première quinzaine du mois de juillet… – que constate-t-on ? Que dans certains endroits, dans la dernière ligne droite de cette période qui fait la charnière entre l’été et l’automne “nos” touristes ont parfois du mal à trouver “tables ouvertes” !

Cela peut paraître incroyable, mais beaucoup de commerces saisonniers sur le littoral roussillonnais ferment leurs portes le 31 août.

Les exemples sont légion, nous ne parlerons pas des clubs de plage soumis à des autorisations municipales locales contraignantes ; les communes elles-mêmes subissant la pression des autorités administratives (préfecture, domaine maritime) dans l’application stricte d’un calendrier devenu obsolète au fil du temps, notamment à cause du réchauffement climatique de la planète qui, au-delà de la mi-septembre nous assure de très belles journées. Pour mémoire, l’an passé, ce n’est donc pas si vieux que ça, on s’est baigné chez nous jusqu’à fin octobre…

Reste que les municipalités, lorsqu’elles peuvent contrôler la situation, doivent revoir leur copie sur, par exemple, l’attribution d’une partie du domaine public à certains cafetiers, restaurateurs et autres marchands “du temple” pour y installer leurs terrasses ou y dérouler leur “bizness”.

En ce sens, à Argelès-plage, l’exemple du “Petit marché de la mer” est édifiant : alors que sur le papier les six commerces – on ne parlera pas de la dizaine d’ambulants – auxquels la commune louent des boutiques in situ se sont engagés à rester ouverts au minimum jusqu’au 15 septembre 2012, tous – à l’exception de l’un d’entre eux… un seul ! – ont plié boutique entre le 29 août et le 8 septembre (majoritairement).

Toujours sur le territoire de la commune d’Argelès-sur-Mer, nombreux sont les touristes du mois de septembre à déplorer et à regretter que le célèbre Marché artisanal ferme ses portes le 15 septembre alors qu’il aurait pu être maintenu ouvert jusqu’à ce dernier week-end du mois de septembre…

Là aussi, cela dépend entièrement de la volonté municipale d’appliquer, ou de faire appliquer un règlement, et non de laisser à une poignée de commerçants le droit exclusif de faire la pluie et le beau temps !

Tout cela est malheureusement très dommageable à l’image de nos stations balnéaires nord-catalanes, car cela donne l’impression qu’elles sont animées uniquement par des marchands qui seraient soucieux de se remplir les poches en juillet et août…  et puis s’en vont !

Il y a là vraiment urgence à plancher sur le sujet… et matière à réflexion pour les collectivités locales, territoriales (Conseil général, Agglo, Région), mais également pour des institutions consulaires comme la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) et la Chambre de métiers des Pyrénées-Orientales. Les syndicats professionnels de la Vigne et du Vin auraient aussi leur note de musique à apporter dans cette partition estivale, tant le tourisme représente pour eux un débouché non négligeable… même en période de vendanges.

 

Dimanche 23 septembre 2012, à midi, un seul commerce d’ouvert au “petit marché de la Mer”… et pourtant près de 200 personnes au pied de l’orchestre !