A l’occasion du 70e anniversaire de la fin de la Guerre d’Indochine, la mairie de Perpignan, et le comité du Souvenir Français de Perpignan avaient dévoilé les deux plaques portant les 24 noms des perpignanais morts pour la France en Indochine, liste établie par monsieur Jérôme Parilla, historien de la Section Histoire et Arts Militaire du Souvenir Français et président du comité d’Ille-sur-Têt. Trois de ces perpignanais sont tombés lors des combats de Diên Biên Phu
Cette année, après la cérémonie départementale, élus perpignanais et membres du comité de Perpignan du Souvenir Français ont fleuri la stèle et les plaques dédiées.
Le général Gilles Glin, délégué départemental et président du comité de Perpignan du Souvenir Français, rappela que la ville de Perpignan et le comité du Souvenir Français, s’attachaient à ce que les noms des perpignanais morts pour la France soient visibles sur les monuments publics dédiés.
C’est aujourd’hui le cas pour ceux de la guerre de 1870 – 1871, à la colonne des Mobiles, ceux de la première guerre mondiale, au mémorial municipal du square Bir Hakeim, et ceux de la guerre d’Indochine, avec les plaques inaugurées en 2024. Il reste ceux de la seconde guerre mondiale : le mémorial sera inauguré le 19 août 2025. Et ceux de la guerre d’Algérie : un projet est à l’étude pour 2026.
Edouard Gebarht représentait Louis Aliot, maire de Perpignan. Il était entouré de Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck, adjointe au maire, de David Tranchecoste adjoint au maire, de Jean Luc Antoniazzi, conseiller municipal notamment en charge des Manifestations historiques et commémorations civiles et militaires, du général Serge Ménard, président de l’Association Nationale des Anciens de Dien Bien Phu, du général Jean Philipe Lasvenes, délégué aux relations publiques de la Délégation Générale, de Joëlle Ogier, présidente du comité de Cabestany et de l’Association des Anciens et Amis d’Indochine, de Jacques Bonafos, vice-président du comité du Souvenir Français de Claira et président départemental des Anciens des Troupes de Marine et de Frédéric Sazé, Chargé de Mission Histoire et Mémoire Militaires à la mairie de Perpignan.
Bruno Bey, porte-drapeau du comité, encadrait les porte-drapeaux présents dont Enar Asuna Navarro, le jeune de la section Pierre Bayle, porteur du drapeau de l’amicale des anciens de la 2e DB (Le Général LECLERC et la 2ème DB en Indochine d’août 1945 à octobre 1946)
Après le dépôt de la gerbe du comité de Perpignan, une minute de silence fut respectée et la Marseillaise fut chantée a cappella.
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Notes : un conflit meurtrier sur fond de Guerre Froide…
Ils furent volontaires pour défendre l’Indochine française. En effet, le 2 septembre 1945, le leader communiste Hô-Chi-Minh profita de la capitulation du Japon, dont les troupes occupaient alors l’ancienne Indochine française, pour proclamer l’indépendance du Vietnam. En 1946, la France envoya un corps expéditionnaire reprendre possession de son ancienne colonie. Ce fut le début d’un long conflit, qui s’inscrit à partir de 1949 dans un contexte de guerre froide et s’achève en 1954, par la défaite française de Diên Biên Phu puis les accords de Genève.
Après la défaite de Diên Biên Phu (1954), les accords de Genève coupent le Vietnam en deux à la hauteur du 17e parallèle. Le Nord est laissé au Vietminh et la population a trois cents jours pour faire son choix entre les deux zones. Alors que les départs du Sud vers le Nord sont rares, un véritable exode a lieu du Nord vers le Sud. Les populations fidèles à la France refluent précipitamment vers Saigon, abandonnant une grande partie de leurs biens derrière elles. Environ un million de personnes, dont 700 000 catholiques, fuient la zone passée sous contrôle communiste. Les dirigeants de Saigon, mais aussi les Etats-Unis avec l’opération Passage to Freedom, facilitent ce transfert.