(Vu sur la Toile)
« Une censure inacceptable » : l’association France Palestine réclame la déprogrammation d’Enrico Macias en Bretagne
Article de leJDD • Rédaction le Journal Du Dimanche)
Le Journal Du Dimanche (JDD).- La décision des autorités turques a-t-elle donné des idées à l’association France Palestine Solidarité ? Moins d’un mois après l’annulation du concert d’Enrico Macias à Istanbul après la diffusion d’appels à manifester contre sa présence, en raison de ses positions jugées pro-Israël, l’organisation propalestinienne souhaite voir le même boycott s’appliquer en Bretagne. C’est avec cet objectif qu’elle a adressé une missive au maire de Ploemeur, ville où l’événement doit se tenir le dimanche 2 novembre.
–« Au regard de la situation actuelle au Moyen-Orient, que nous ne sommes pas les seuls à caractériser de génocide, nous considérons cette programmation comme particulièrement mal venue », a écrit l’association, dans cette lettre dévoilée par Le Télégramme. « Nous souhaitons attirer votre attention sur le caractère insupportable des multiples prises de position sans nuance de Monsieur Macias », a-t-elle poursuivi. Pour France Palestine Solidarité, l’artiste « exprime de façon constante un soutien aveugle à Israël et à son dirigeant actuel Benyamin Netanyahou ».
« J’ai toujours chanté la paix entre les juifs et les musulmans »
« Monsieur Macias, artiste autrefois connu pour son engagement humaniste, s’est aujourd’hui transformé en porte-voix des discours les plus bellicistes. Son soutien sans faille aux politiques de Benyamin Netanyahou et son approbation implicite de crimes de guerre commis par l’armée israélienne sont inacceptables », peut-on encore lire. Une question orale sur le sujet a également été déposée par une élue d’opposition au conseil municipal.
Interrogé par le quotidien breton, le maire de Ploemeur, Ronan Loas, se veut intransigeant. « Cette demande est inacceptable. En France, la liberté d’expression et la liberté artistique sont des piliers de notre démocratie », a-t-il asséné. Avant d’ajouter : « On peut contester, débattre, critiquer, mais on ne censure pas. Si des propos posent problème, il appartient à la justice de trancher et non à des collectifs militants de décider qui a le droit de chanter ou non ».
Dans une interview accordée au média Legend, mi-août, Enrico Macias avait clarifié sa position vis-à -vis du conflit israélo-palestinien : « J’ai toujours chanté la paix entre les juifs et les musulmans. Je suis le premier juif à avoir réuni les juifs et les musulmans. Mon problème, c’est que je ne supporte pas la violence des terroristes. Et s’il y a eu la violence du côté israélien, c’est à cause du Hamas. »
(Source : le Journal Du Dimanche)