(Communiqué)

 

-“Après une longue réunion de plus de deux heures avec le Premier ministre, la Coordination Rurale, premier syndicat agricole, n’a pas obtenu satisfaction concernant ses demandes et les moratoires exigés pour calmer la colère agricole

 

Le président Bertrand Venteau l’a rappelé devant le chef du Gouvernement : sans modification du protocole sanitaire concernant la DNC — avec la fin de l’abattage total et la généralisation de la vaccination afin de prévenir la multiplication des foyers et d’anticiper le printemps prochain — les agriculteurs ne s’arrêteront pas ! Pour le moment, aucune volonté de changement de la part de l’État n’a été exprimée.

Le Gouvernement s’obstine à maintenir sa stratégie sanitaire. Depuis le début de cette crise, la Coordination Rurale estime que Paris n’est pas suffisamment solide diplomatiquement en Europe pour négocier avec ses partenaires italiens et espagnols de meilleures conditions d’exportation de nos bovins vaccinés, ni à Bruxelles pour modifier les obligations économiques — et non sanitaires — liées au statut indemne de la filière française au sein du marché européen, qui nous pénalisent aujourd’hui.

Sur les sujets européens, la Coordination Rurale demeure sceptique quant aux avancées concernant les enjeux de la PAC, l’arrêt du Mercosur et la fin de mesures incohérentes avec la réalité des exploitations agricoles (MACF).

Des tentatives de négociation ont été portées par notre délégation et notre président, notamment sur un moratoire des contrôles pour les agriculteurs, ainsi que sur l’arrêt des poursuites judiciaires visant nos présidents départementaux et nos manifestants à la suite des dernières mobilisations légitimes menées sur le territoire.

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a proposé de maintenir un dialogue resserré afin d’avancer avec notre syndicat. La Coordination Rurale restera disponible pour faire progresser ses revendications auprès du Gouvernement, mais n’appelle pas à la fin des mobilisations sur le terrain. Sans concession de la part de l’État, notre syndicat poursuivra son combat en faveur des agriculteurs, aujourd’hui lésés par une gestion technocratique de l’agriculture.

Notre syndicat considère qu’il est temps pour notre pays de défendre son modèle auprès de la Commission européenne et face à nos concurrents directs. L’agriculture ne doit plus être une variable d’ajustement des politiques commerciales, mais faire l’objet d’un véritable plan de sauvegarde et d’investissement durable et engager des plans de relocalisation pour produire en France, tout en endiguant la chute de notre balance commerciale agricole et agroalimentaire.

Le Président Venteau sera bien présent le 5 janvier pour la prochaine rencontre avec le Premier ministre, Sébastien Lecornu, pour maintenir la pression sur les négociations et obtenir une sortie de crise avec des concessions solides de la part du Gouvernement, notamment sur la DNC.

L’Etat à la responsabilité aujourd’hui de trouver de meilleures solutions pour nos agriculteurs et financer des alternatives scientifiques à l’abattage total de nos cheptels”.

 

La Coordination Rurale