Cet été, Ouillade.eu avait relevé une incongruité parue dans la presse locale à l’occasion de la pose de la première pierre de l’extension de l’école Curie-Pasteur avec la création d’une unité de production culinaire et « l’agrandissement de l’aire d’accueil de loisirs péri et extra scolaire pour répondre à une demande en constante augmentation : la population argelésienne ayant augmenté de 12 % en 6 ans »

 

Ce chiffre de 12 % avait fait tiquer bon nombre de nos lecteurs puisque la source en était inconnue.

La même presse locale a publié dernièrement les chiffres du recensement de l’INSEE dont il ne viendrait à personne l’idée de contester le sérieux.

En fait, entre 2017 et 2023, en sept ans, Argelès-sur-Mer a vu sa population baisser de 1,6% pour s’établir à 10 616 habitants. Stupéfiant au vu du nombre de chantiers qui poussent au village, à la plage où les appartements sont vendus à au moins 5 000 euros le m².

Les promoteurs se ruant sur chaque parcelle disponible. Appartements qui restent vides huit mois sur douze mais qui, avec l’augmentation de 60% de la part communale de la taxe d’habitation, rapportent gros à la commune.

Dans le même temps, de jeunes argelésiens, titulaires de CDI, sont obligés d’aller vivre dans les Albères, ou à Elne, voire à Perpignan, pour se loger tant les prix de l’immobilier sont inabordables.

Depuis 2016, il n’y a plus eu de lancement d’un lotissement communal à Argelès là où s’installaient les jeunes couples dont les enfants fréquentaient ensuite les écoles, les associations, les clubs sportifs…

En 2022, la ville comptait 61,4 % (source INSEE) de résidences secondaires. Surpeuplée l’été, en léthargie le reste de l’année, en phase croissante de bétonisation, voilà l’Argelès-sur-Mer de 2025.

 

P.N.