C’est en présence d’une foule de personnalités – issues de la politique, de la viticulture… et du rugby ! – que Roger Torreilles, ancien maire de Baixas, ancien conseiller régional et toujours très actif président de la cave Dom Brial, à Baixas son village de tous les exploits et de toutes les passions, a reçu les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur, dans les salons bondés de la Préfecture des Pyrénées-Orientales, quai Sadi-Carnot à Perpignan.
          Pourtant, ce soir-là, le jeudi 18 novembre, il y avait de la concurrence dans la fière cité catalane pour retenir, ailleurs, ses nombreux amis et relations, puisque les occassions de réjouissances ne manquaient pas : le centenaire de l’entreprise familiale de travaux publics Fondeville (qui a réuni plus d’un millier de personnes au palais des congrès), le conseil municipal de la ville de Perpignan… et la traditionnelle et incontournable arrivée annuelle, comme chaque troisième jeudi du mois de novembre, du fameux beaujolais Nouveau.
          Mais enfin, de l’ancien président UDF du conseil régional Languedoc-Roussillon, le sénateur-maire de La Canourgue (en Lozère), Jacques Blanc, jusqu’à l’ex-entraîneur du quinze de l’Usap, Paul Foussat (désormais retiré à Rasiguères), en passant par Jacques et Danièle Pagès, Pierre Becque, Pierre Estève, René Marquès, Anne-Marie et François Calvet, Jean-Paul Ramio, Fabrice Rieu, Louis Puig, Emile Parès, Fernand Siré, André Bascou, Lydie et Marcel Zidani, Armande Comas, Stéphane Rossignol, Marcel Roques… Ils étaient tous là ! Entourant Roger Torreilles et son épouse, leur fille Christelle, leur gendre André et leur petite-fille Philippine. “J’ai voulu rassembler ce soir”, dira Roger Torreilles, “toutes celles et tous ceux qui ont partagé avec moi les engagements que j’ai pris tout au long de mon parcours d’homme public que vous venez de retracer Monsieur le Préfet, provoquant en moi beaucoup d’émotion. Ma vie publique et personnelle a été guidée par deux priincipes forts : le respect de l’autre et le sens des valeurs ; l’intérêt général au service du bien public (…)”.
          Seul absent de marque : Alain Marleix, ancien ministre, débarqué du gouvernement Fillon 1 dans le cadre du remaniement effectué quatre jours avant cette réception ; c’est lui qui en sa qualité de parrain devait décerner à Roger Torreilles les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur. D’ailleurs, ce dernier n’a pas manqué de lui rendre hommage au début de son discours : “Je voudrais lui dire combien j’ai été très sensible à son geste qui me touche tout particulièrement car il participe à mes yeux à la démarche de Responsabilité et d’Equilibre qui l’anime et qui doit animer toute personne en charge d’une autorité publique. Ceci face à l’ingratitude de ceux pour lesquels, il ne suffit pas d’exploiter les difficultés d’autrui mais plus encore d’en créer de toutes pièces avec comme seul objectif : détruire (…)”.
          Enfant de Baixas, élevé à l’école du rugby “dans la force du collectif et le respect des autres” – il a rendu un hommage appuyé à Jean Dunyach, Pierre Aylagas, Fernand Roig, le docteur Jean Teulière… – Roger Torreilles a consacré beaucoup de passions pour sa commune, son département, sa région : “J’ai vécu 30 ans de mandats municipaux au service d’une population et d’un village avec qui j’entretiens, au-delà des hommes et des événements, un lien affectif dont je ne peux me départir et qui est l’objet d’un débat très personnel avec Anne-Marie et mes enfants dans les circonstances actuelles (…). C’est cet attachement à mon village, au terroir, ma passion pour la vigne, qui transcendent les liens familiaux : un père vigneron, une épouse viticultrice, toutes ces conditions réunies ont fait que la viticulture a toujours occupé une place importante depuis mes premières années d’étudiant (…)”.
          En conclussion de son discours, et avant d’inviter chacune et chacun à rejoindre un buffet rempli des meilleurs crus du Roussillon, et en particulier de vins et de millésimes d’exception s’ancrant dans les fabuleux terroirs qui bordent l’Agly, Roger Torreilles a confié : “Le sport, la politique, le syndicalisme, l’enseignement, une richesse d’opportunités, d’expériences, de réussites et d’engagements : tout cela ne se réalise pas sans sacrifices personnels et une immense compréhension et le soutien sans faille de ma famille”.         Â