Kiwi et Cerise, stars de l’animation estivale au camping Les Marsouins**** (Celia Village), à Argelès-plage

 

Lui, c’est Kiwi : Jipé Delbano pour l’état-civil, 38 ans, originaire de Marseille. Elle, c’est Cerise : Johanna Marbais sur son passeport, 29 ans, native de Loire-Atlantique, près de Nantes.

Depuis 2015, ils se retrouvent tous les étés pour faire la saison, plus précisément au camping Les Marsouins**** (Ciela Village), à Argelès, situé à huit cents mètres de la plage, où ils font office d’animatrice et d’animateur : deux animateurs qui ne se contentent pas de prendre en charge la partie festive des vacanciers qui séjournent dans le camping, ou de rendre ludique l’heure apéritive, ou encore de chauffer la piste de danse… deux animateurs passionnants et passionnés, impeccables, amoureux de leur dictionnaire – pour le plaisir de jouer avec les mots -, qui n’hésitent pas à se remettre en question, quotidiennement, pour aller crapahuter jusqu’au bout de leur rêve : en chantant, en théâtralisant, en swinguant, en faisant beaucoup de comédie, en “schizophrénant” un peu aussi. Ils sont les véritables stars de nos vacances en plein air !

 

La très sympathique et dynamique équipe du bar-restaurant et des cuisines du camping Les Marsouins****, entourant Lisa et Cédric Beyrand, responsables de l’activité commerciale

 

Leur vie en été est un podium fluo d’où clignotent toutes les ambiances (IN)imaginables ! Sans eux, les animateurs, sans leur rôle, leur présence, leurs missions, leur travail dans le camping, ce serait comme une croisière sans bateau. Inconcevable. Ils sont en permanence sur le pont, touche-à-tout et généreux, organisateurs pour faire face à tous les soucis et les bobos des uns et des autres, faire face aux obstacles et contourner dans la joie et l’allégresse les sautes d’humeur du vacancier quand il est venu chercher l’impossible, l’introuvable, que ce soit sociologiquement, sportivement ou humoristiquement. Rideau.

A bientôt trente-huit ans, Kiwi a déjà deux décennies d’animation(s) derrière lui, dont dix-sept années passées dans des villages de vacances et en hôtellerie de plein air, comme on dit aujourd’hui. Essentiellement cap au sud. “Une seule fois j’ai été infidèle au sud, j’ai bossé dans un camping à Biscarrosse, dans les Landes. C’était un accident de parcours”, moque-t-il.

Depuis toujours, confesse-t-il, “depuis tout-petit j’ai toujours aimé faire le clown, divertir, faire rire les gens. Un concours de circonstances a voulu qu’un été, en vacances au Pradet dans le Var, j’ai rencontré un animateur de colonie qui m’a incité à aller sur cette voie professionnelle. Cela a été mon déclic ! L’année d’après j’y suis revenu, et alors que c’était mon temps des vacances j’en ai profité pour me rapprocher de la Direction, plus exactement du responsable de l’animation, et je lui ai proposé de monter mon show sur scène dans le village de vacances. J’avais à peine dix-sept dix-huit ans. Je me suis littéralement éclaté. C’est grâce à lui que je suis encore là aujourd’hui, que j’ai pu faire ce formidable métier”.

 

 

Vingt ans plus tard, plus loin, son enthousiasme, sa passion pour le métier demeurent intacts “même si ce n’est plus du tout le même capital physique… C’est peut-être un rythme fou, des cadences et une fatigue compliquées à gérer au fil des saisons, tôt le matin et très tard le soir, mais si on a l’envie, la gagne, la santé et le moral, alors c’est fabuleusement magique. En tout cas, ce sont là les plus beaux souvenirs de ma vie, le Rêve !”.

Entre ses oreilles, dans le tiroir aux souvenirs, les anecdotes fourmillent : “Beaucoup de gens me demandent de les accompagner au bout du monde pour animer un événement familial, une réussite professionnelle, un succès, mais cela se concrétise rarement. Comme toujours, il faut savoir garder les pieds sur terre”. Il se souvient notamment d’une saison passée entièrement, du début à la fin, avec un bras cassé : “Je ne l’ai jamais dit. Sinon le responsable du camping ne m’aurait pas engagé. J’ai tenu le coup. Personne n’a rien vue et rien dit. Une autre fois je me suis retrouvé nu comme un ver sur scène, j’ai cru mourir ! Je ne l’avais pas du tout fait exprès, c’est le numéro qui a foiré, je me suis emmêlé les pinceaux en direct devant des centaines de spectateurs. On n’oublie jamais ce genre d’expérience !”.

Mais tout ça c’était avant, car “aujourd’hui les gens sont plus dur à satisfaire. On ne peut plus non plus faire et dire ce qui était accepté de voir et d’entendre hier encore. Il y a des tas de sketches issus du café-théâtre, du cabaret, qu’on ne peut plus faire. C’est comme ça, ainsi va la vie, les temps changent, l’époque a déjà changé, les chansonniers ont (presque) tous disparu. Mais ici, aux Marsouins, c’est encore différent. Le cadre est idyllique, entre palmiers, piscine et soleil, l’équipe est au top pour développer des expériences humaines et être un acteur pleinement engagé au services de la clientèle”.

Au fait, pourquoi “Kiwi” ? “Parce ce que je suis survitaminé… et “Cerise” parce qu’elle est bonne à manger !”, répond-il dans un éclat de rire. “En fait, c’est récent. Cela remonte tout juste à l’année dernière. J’ai voulu donné des noms de fruits à l’ensemble des membres de l’animation du camping, pour être en gros la salade de fruit de l’été qui plait à toutes et à tous ! A partir de là, à partir de son style, chacun a trouvé son fruit”.

A ses côtés, justement, “Cerise” acquiesce. Leur complicité professionnelle est stupéfiante. Un sacré atout. La toute-première fois qu’ils ont joué ensemble, c’était au Grau-du-Roi, aux portes de la Camargue, au camping Odalys l’Elysée (domaine résidentiel de plein air).

Le parcours de Cerise est différent. Elle a fait des études dans le sport. Elle a pratiqué la gymnastique, a été juge en compétition, a entamé plusieurs formations sportives dont une pour exercer la profession de coach. C’est dans le cadre d’une préparation qu’elle a découvert Inter Anim’ (société en prestation de services en équipe d’animation et à l’esprit festif), et qu’elle a décidé de se jeter à l’eau, en quelque sorte de prendre le taureau par les cornes pour se réorienter professionnellement : “Je suis tombée amoureuse du métier ! Déjà, de l’extérieur, ça me plaisait, mais quand j’ai pu le vivre de l’intérieur je me suis dit : waouh ! mazette c’est ce que je veux faire. Mieux, c’est devenu ma passion”.

Elle reconnait, elle-aussi, que le métier impose d’avoir “une bonne hygiène de vie. Il faut avoir une très bonne résistance à la fatigue, notamment, surtout en ce qui me concerne car je m’occupe plus spécialement de la partie fitness. C’est donc beaucoup de sport, pas d’alcool ! C’est également un job fantastique pour repousser ses limites, que ce soit sur scène pour divertir les vacanciers, ou lors de défis plus ou moins sportifs. Pour Kiwi et moi, Animation rime avec Passion, c’est évident. Pour le reste, comparer hier et aujourd’hui s’agissant de l’évolution du métier, je ne vois pas encore ce décalage dans le temps car personnellement je n’ai pas assez de recul. Notre seul regret, si on peut le dire ainsi, c’est que la saison d’été ne dure que six mois”.

Cerise dit être “bon public. Je suis très bon public parce que Jipé me fait tellement rire. Avec lui sur scène, à l’heure apéritive ou sur le dancing floor, c’est tous les soirs différents. Peu importe l’origine et la nationalité de la clientèle des Marsouins, du public, il envoie et ça fait mouche. Je suis tellement passionnée dans ce que je fais qu’un rien me captive… et que je ne suis jamais en retard !”.

Et que la fête continue au camping Les Marsouins, pour des vacances et un été toujours aussi beaux ! “This is the Rhythm of the Night”, comme le chantait le groupe d’eurodance Corona en enflammant les plages d’Ibiza en 1994…

 

L.M.

 

Jipé Delbano et Johanna Marbais.