Nous savions Jean-Claude fatigué. Mais Jean-Claude, était un de ces personnages que nous ne pouvons pas imaginer ne plus appartenir à notre quotidien. Au-delà d’Estagel, il était connu pour la rubrique qu’il tenait dans le journal local : « De la grave au pont-neuf »
Rien n’échappait à son Å“il exercé à la vie du village. De la naissance du fils ou de la fille, au décès de l’ami, au mariage, en passant par la vie de la viticulture, Jean-Claude, de sa plume divine, informait, relatait, expliquait. Toujours présent sur le terrain, il était le personnage sûr de l’information.
Sa passion pour le ballon ovale, pour le rugby à XIII
Il est bon de rappeler que Jean-Claude, s’inspirant des conseils de ses amis provençaux, a été à l’initiative de créer la première école du rugby à XIII au village. Tous les anciens de cette époque, se rappellent l’entraîneur, le meneur d’hommes. Ses décisions, en tant qu’entraîneur, étaient toujours respectées, car tous savaient son engagement sans borne, la noblesse de sa parole donnée. En effet, cette dernière valait d’un acte.
Bien sûr, il y avait aussi les troisièmes mi-temps, vénérables au possible, mais toujours dans la responsabilité, l’amitié.
Un caractère !
Jean-Claude, était de ces hommes au fort caractère, indomptable, inaliénable, qui marquent la vie d’un village, d’une façon inaliénable mais combien visible pour ceux qui ont à cÅ“ur leur village. Il n’y a pas si longtemps encore, il venait à la terrasse du café sur la place, pour boire son petit noir. Ses amis ne manquaient jamais de venir le saluer et ensemble, ils refaisaient le monde. Ceci d’autant plus, que son Å“il aiguisé, son oreille attentive, aux aguets, étaient toujours prêts pour saisir un frémissement, une parole qui pouvait déterminer une situation nouvelle dans la cité.
Un symbole
Jean-Claude est parti sans bruit, dans la nuit ou Estagel XIII faisait sa fête. Qui le connaissait est certain que rien ne pouvait certainement lui faire plus chaud au cœur, que de voir Estagel XIII renaître pour construire un avenir au club.
Tu nous manques déjà !
Adéu amic!
Joseph Jourda