(Vu sur la Toile)

 

« Ce sera Marine Le Pen ou moi » : Laurent Wauquiez prépare la bataille pour 2027
(Article de le JDD/ Journal Du Dimanche)

 

Le JDD.– À près de quatre ans de la prochaine élection présidentielle, Laurent Wauquiez veut prouver aux siens qu’il est enclin à fédérer. Le président Les Républicains (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes ne fait plus mystère de ses ambitions pour ce scrutin. « Je sais ce que je veux, le combat j’y suis (préparé) » a-t-il clamé au Parisien ce dimanche. Le potentiel candidat du parti de droite cible déjà son adversaire : Marine Le Pen. « Ce sera elle ou moi, je crois fortement à ça » a-t-il indiqué au quotidien.

Quitte à mettre en scène un duel purement théorique. L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et des Affaires européenne a mis en avant son expérience gouvernementale au regard du leader du Rassemblement national (RN). « Les Français voudront quelqu’un d’expérience, Marine Le Pen n’a jamais rien géré : ni équipe, ni budget » a-t-il martelé. Depuis plus d’un an, Marine Le Pen occupe pourtant le poste de cheffe de file des députés du Rassemblement national.

Mais avant de penser à un éventuel face-à-face, l’élu LR doit convaincre les membres du parti de sa capacité à surmonter les clivages idéologiques. Très en retrait pendant la réforme des retraites, certains cadres avaient également mis en doute son inclination à assumer ses responsabilités. L’ancien chef de l’État, Nicolas Sarkozy, avait exprimé au Parisien qu’ « on ne gagne pas Roland-Garros si on joue petit bras ».

 

Rencontres avec les ténors du parti

Face à ces critiques, Laurent Wauquiez a décidé de répondre en s’affichant, pour la première fois, aux côtés des parlementaires LR mardi dernier. L’objet du rendez-vous était le projet de loi immigration, dont une version durcie a été approuvée au Sénat. Devant les députés et les sénateurs, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a appelé à « l’unité ». Un message qui fait écho à la tornade interne déclenchée par les propos de l’ex-numéro 2 du parti, Aurélien Pradié. Ce dernier avait dénoncé une « reculade » à la suite du vote au palais du Luxembourg, comme le relatait Le Figaro.

Quelques jours plus tôt, les deux hommes s’étaient affichés publiquement lors d’une journée sur le travail, indiquait Le Parisien. Le président de région a même échangé avec les différents ténors des LR, le président du groupe des sénateurs, Bruno Retailleau, le président du groupe des députés, Olivier Marleix, et le président du Sénat, Gérard Larcher. Une manière de se poser en rassembleur. Mais la route reste semée d’embuches.

(Source le JDD/ Journal Du Dimanche)