Deux ans après le premier confinement pour faire face au COVID-19, “ces avancées nous les attendions depuis très longtemps, les Français les attendaient, elles marquent un pas décisif”, s’est-il félicité, alors que les restrictions avaient déjà été progressivement allégées ces dernières semaines dans un contexte de déclin de l’épidémie.
Le taux d’incidence repart à la hausse
Pourtant, l’épidémie n’est pas encore finie. Loin de là . L’OMS l’a rappelé mercredi quand son patron, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que “cette pandémie est loin d’être terminée et elle ne sera finie nulle part si elle n’est pas finie partout”. En Europe non plus, et notamment en France, le virus n’a pas dit son dernier mot. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a ainsi alerté vendredi sur un “rebond” épidémique. “Nous constatons actuellement un rebond, en France, dans les pays qui nous entourent, c’est-à -dire que le COVID ne baisse plus, il augmente même, a averti le ministre lors d’un déplacement en Isère. Au vu des derniers chiffres d’hier c’est 20 % d’augmentation”.
LIRE AUSSI >> Deux ans de Covid-19 : les six leçons d’une pandémie qui a changé le mondePlusieurs départements voient ainsi leur taux d’incidence progresser parfois de plus de 20 %, comme c’est le cas pour le Nord, les Côtes-d’Armor, le Pas-de-Calais, la Meuse ou le Calvados. L’épidémie continue néanmoins de baisser dans d’autres territoires comme en Savoie, dans l’Aude ou encore en Dordogne.
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Le taux d’incidence national atteint 546 cas pour 100 000 personnes selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France le jeudi 10 mars et certains départements sont largement au-dessus de la moyenne nationale à l’instar des Ardennes (1013.06) ou du Finistère (1034.91).
Le gouvernement se dédit donc, car il avait dit qu’il ne mettrait fin au passe vaccinal que si l’épidémie cessait sa progression. Une autre condition, évoquée voici plusieurs semaines par Olivier Véran n’est pas non plus remplie pour l’heure : la fin du passe vaccinal était censée intervenir à moins de 1500 personnes hospitalisées en réanimation avec le Covid-19. Plus de 1800 patients étaient pourtant encore dans ce cas en cette fin de semaine.
Les Français moins vigilants
Ce rebond épidémique est en partie lié à une moindre vigilance des Français – logique alors que la fin des restrictions est annoncée depuis des semaines – et à  l’essor de “BA.2”, une version particulièrement transmissible du variant Omicron, déjà très contagieux dans sa précédente incarnation.
LIRE AUSSI >> Covid-19 : pourquoi il faut s’attendre à un rebond des contaminationsMais le gouvernement peut s’appuyer sur des prévisions relativement optimistes de l’Institut Pasteur, dont les modélisations servent de base au conseil scientifique qui, en retour, conseille l’Etat dans la crise sanitaire. Même dans le pire des cas, l’Institut estime que la vague sera loin du pic observé en début d’année à plus de 300 000 cas par jour.
Quant aux effets sur les hospitalisations, l’enjeu le plus crucial, ils seraient limités par le fait qu’Omicron – dans sa version BA.2 comme dans sa précédente incarnation – apparaît nettement moins dangereux que son prédécesseur Delta, qu’il a désormais presque totalement supplanté.