Le Barcarès/ Mairie : l’heure de la succession (et du remplacement) a sonné
par adminLuc le Juin 7, 2024 • 7 h 53 min Aucun commentaireLa page Alain Ferrand ès-qualité de maire du Barcarès est-elle en train d’être tournée ? Le fait, principal, que celui-ci soit actuellement en détention provisoire – et qu’il pourrait demeurer en prison pendant une période longue, de plusieurs mois en tout cas confie une source judiciaire proche du dossier -, aiguise les appêtits. Et comme souvent dans ces circonstances-là, le bloc majoritaire que l’on disait scellé derrière le kaiser local est en train de se fissurer. Preuve en est : la réapparition du 1er adjoint tombé en disgrâce, Frédéric Aloy, qu’Alain Ferrand avait pourtant écarté de sa ligne d’horizon…
Frédéric Aloy, Renaud Salomone : ce sont-là, dans le panier de crabes des élus de la Majorité barcarésienne d’Alain Ferrand, deux noms qui sortent de la barretina, qui émergent, depuis le placement en détention depuis maintenant plus d’un mois du maire du Barcarès à la maison d’arrêt de Luynes, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Le premier, Frédéric Aloy, est issu d’une famille barcarésienne (re)connue et très estimée. Alain Ferrand, dans le cadre de sa fonction de maire-adjoint lui avait confié les délégations de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Architecture. On se souvient que suite à une précédente interpellation*, Alain Ferrand et Frédéric Aloy étaient sous une interdiction formelle de se rencontrer, de se croiser en mairie…
Le second, Renaud Salomone, conseiller municipal délégué, est en charge des cérémonies patriotiques et des questions de défense (?), il est bien ancré dans le cercle rapproché des influenceurs de Monsieur le maire enBastillé, dit-on.
Ces derniers jours, l’un et l’autre, plus ou moins secrètement, auraient multiplié les rencontres, avec d’autres élus redevables, ainsi qu’avec des fonctionnaires de la Commune, sans négliger l’ombre insistante du Majordome (le Directeur Général des Services)…
Certes, il s’agit là d’un renouvellement envisagé uniquement depuis l’intérieur du Conseil Municipal. Mais un observateur affûté fin limier du contexte local barcarésien émet plutôt – et plus sereinement – l’idée d’une plus probable élection municipale anticipée, dans l’intérêt des habitant(e)s. Mais là, dans ce cas précis, le verdict des Barcarésiennes et des Barcarésiens pourrait être tout autre : “un poid-lourd du Rassemblement National passerait ! Tous les ingredients sont réunis pour…”. Cela n’aurait donc pas échappé au maire RN de Perpignan, Louis Aliot ? Il a été le seul, hier, à se fendre d’une réaction officielle – via un communiqué -, pour soutenir… le festival Electrobeach (dont l’édition 2024 a été curieusement et soudainement annulée).
La succession dans le fauteuil de maire du Barcarès est donc désormais lancée. Elle est incontournable, inévitable. Car même si la plupart des dossiers municipaux en cours ou à réaliser ont été votés dans leur gestion, validés par Alain Ferrand, avant son incarcération, il n’en demeure pas moins que d’autres décisions à prendre risquent de s’accumuler au fil du temps. L’exemple de l’annulation (ces dernières quarante-huit heures) totalement inattendue et incroyable du festival-phare des P-O, l’Electrobeach, vient le rappeler.
L.M.
*Alain Ferrand avait été mis en examen en mai 2021 dans une affaire “d’extorsions de fonds en bande organisée”, et pour laquelle il continue de plaider son innocence, rejetant et niant en bloc toutes les accusations qui lui sont reprochées. Il était alors reproché au maire du Barcarès de n’avoir pas respecté son contrôle judiciaire qui lui imposait notamment de ne pas se rendre dans sa commune du Barcarès et à Perpignan plus de deux fois par semaine… Alain Ferrand avait alors dormi en prison (le 24 janvier 2022).