En ces temps où les défis environnementaux, économiques et sociaux dépassent les limites administratives, le projet C.A.T. incarne un bel exemple de coopération transfrontalière, à la fois ambitieuse et concrète
Porté par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Pyrénées-Orientales et la Cambra de Comerç de Girona, ce partenariat illustre à merveille la manière dont deux territoires voisins peuvent unir leurs forces pour bâtir un avenir commun plus durable.
Grâce au programme européen POCTEFA, cette collaboration prend forme autour d’un socle de valeurs partagées : durabilité, innovation, inclusion et ancrage territorial. Loin d’être un simple échange institutionnel, le projet C.A.T. agit directement sur le terrain, au service des artisans d’ici et de là -bas. C’est ainsi qu’est née la marque transfrontalière Eco Cat +, véritable label de reconnaissance pour les entreprises engagées dans la transition écologique. Elle valorise celles qui, chaque jour, réduisent leur empreinte carbone, optimisent leur consommation d’eau ou repensent leur production selon des principes d’éco-conception.
Mais cette initiative va plus loin encore. En soutenant les économies d’eau dans une région soumise au stress hydrique, en traçant une route transfrontalière de l’artisanat à l’image des routes des vins, ou encore en organisant des master class sectorielles, elle renforce les compétences, les liens humains et le sentiment d’appartenance à un espace commun, des deux côtés des Pyrénées.
Le 9 juillet dernier, vingt-et-une entreprises exemplaires catalanes du nord comme du sud ont reçu leurs premiers diplômes Eco Cat +. “Ce moment symbolique n’est pas seulement une reconnaissance : il est le témoignage vivant que l’Europe peut être un espace de coopération réelle, utile et inspirante.”, déclare Jérôme Montes le directeur de la chambre de métiers et de l’artisanat des Pyrénées-Orientales.
Ce projet n’efface pas les frontières : il les transcende. Il nous rappelle que le développement durable, l’innovation et la solidarité n’ont pas de langue ni de nationalité. Ils n’ont que des acteurs : les artisans, les institutions engagées, et les citoyens qui y croient.