Michèle Martinez (RN), députée de la IVe circonscription des P-O, alerte le ministre de la Santé sur les ravages de la surconsommation de paracétamol
Les médicaments à base de paracétamol sont consommés massivement par les Français au quotidien. Comme tout médicament, ils peuvent devenir des poisons quand ils sont mal ou trop utilisés.
Loin d’être anodin, le paracétamol est la première cause d’intoxication en France. Cette tendance s’aggrave avec des phénomènes idiots naissant sur les réseaux sociaux. Ainsi, le « paracétamol challenge » incite les jeunes à absorber énormément de médicaments contenant du paracétamol, le but étant d’être hospitalisé le plus longtemps possible…
Face à ces dérives, la députée interpelle le gouvernement via une question écrite. Elle demande quelles mesures il compte prendre pour sécuriser l’usage de ce médicament indispensable mais potentiellement dangereux. Elle estime que la réponse pertinente passe par une confiance renouvelée aux médecins et aux pharmaciens, le paracétamol ne devant pas être en vente libre. Elle demande également la diffusion de bonnes pratiques à destination des pharmaciens.
Texte de la question :
-“Mme Michèle Martinez alerte M. le ministre auprès de la ministre du travail, de la santé, de la solidarité et des familles, chargé de la santé et de l’accès aux soins sur les effets délétères de la consommation excessive de paracétamol.
Alors qu’il est vu à tort comme anodin, le paracétamol est la première cause d’intoxication en France. Cette tendance se renforce avec des « challenges » apparus sur les réseaux sociaux. Ainsi, le « paracétamol challenge » pousse les jeunes à en consommer à outrance, le but étant d’être hospitalisé le plus longtemps possible. Cette « tendance » ne doit pas être prise à la légère : elle a déjà causé plusieurs morts aux Etats-Unis et entraîne des hospitalisations en France.
Dans ce contexte, la vente et la délivrance de paracétamol doivent être contrôlées et réservées aux seuls pharmaciens d’officine qui garantissent une chaîne pharmaceutique sécurisée et une traçabilité, qui connaissent les risques des médicaments et sont les plus à -même, avec les médecins, de juger de l’opportunité de leur délivrance et de la quantité des doses à donner aux patients. Certains ont d’ores et déjà adopté des pratiques vertueuses, comme ne pas vendre aux mineurs de paracétamol ou ne pas vendre plus de trois boîtes de médicaments en contenant sans ordonnance.
Dans ce contexte, Mme Martinez souhaite savoir si le ministre compte réserver la vente et la délivrance de paracétamol aux seuls pharmaciens et s’il compte édicter un guide de bonnes pratiques en la matière”.