(Communiqué)

 

Dans le parc du Palais des congrès Georges-Pompidou de Perpignan, plus précisément à hauteur du mini-golf.

 

-“A Perpignan, les vingt-et-un platanes du quartier Dalbiez – Bacchus ne bénéficient ni d’un sursis ni d’un appel, leur exécution sera définitive avec le prétexte classique de la maladie et la bonne conscience déjà manifestée sur la même avenue par la municipalité Pujol, dont l’adjoint Parrat promettait déjà des replantations, toujours fictives.

Ils rejoignent la longue litanie des arbres abattus, avec une accélération frénétique sous la municipalité Aliot.

Bien sûr, il y a toujours la maladie. Les palmiers de la place Arago ont-ils seulement été soignés ? On en doute, il y a dix ans la municipalité Alduy nous avait déjà fait le coup pour la « requalification » de la place, c’est à dire sa défiguration totale mais avec délicatesse, palmiers et magnolias avaient été « transplantés » vers la route de Canet pour y crever tranquillement. Avec la municipalité actuelle plus d’étape cimetière : on tronçonne immédiatement.

On tronçonne beaucoup et partout. Les seize cyprès du quartier Mailloles tronçonnés. Ils n’étaient pas malades mais ils dérangeaient un promoteur. Les arbres de l’avenue des Baléares. Ils n’étaient pas malades mais ils dérangeaient la « requalification ».

La requalification est décidée dans les cabinets les plus obscurs. Le jardin botanique de la digue d’Orry a été requalifié, c’est à dire liquidé pour une dalle du plus bel et chaud effet par temps de canicule. Le parc du palais des congrès a été requalifié, cinquante arbres abattus ; quasiment aucune replantation. Il vient d’être agrémenté d’un enrochement dans le style caverne pour un golf miniature, totalement incongru dans cet espace tranquille où l’on pouvait bénéficier des deniers bancs de la ville. Sans doute un virus golfique fulgurant alors que plus aucun soin n’est apporté aux pelouses voisines des allées Maillol.

L’abattage des arbres et la destruction des espaces verts s’accompagnent de la minéralisation et de la déshumanisation. A l’espace Jeantet-Violet de la place de Catalogne, dallage et bancs béton, la « forêt urbaine » promise n’est pas au rendez-vous. Le jardin Terrus a été terrassé et déboisé, la dernière chaise (il y en avait deux) a été enlevée avec le dernier banc.

Le piéton perpignanais n’a qu’a bien se tenir. Pas question qu’il flâne à la recherche de quelque endroit pour s’asseoir et bénéficier d’un peu de fraîcheur. Pas question qu’il s’attarde dans le flot du trafic automobile, il n’a que cinq secondes pour traverser les passages piétons (Boulevard Mercader, Place de Catalogne…), à la moité de la traversée le feu est déjà rouge. Le passage piéton du Castillet, avec ses deux étapes en quinconce, est encore plus mortifère.

Nous demandons encore une fois à ce que Perpignan-la-rayonnante ne devienne pas Perpignan-l’étouffante. Nous demandons qu’un programme humain pour la santé mentale des habitants porte sur une revégétalisation immédiate. Nous demandons que plus aucun arbre ne soit abattu afin de rafraîchir la ville grâce à l’évapotranspiration, de créer de l’ombre et donc, de lutter contre les effets d’îlot urbain de chaleur”.

 

FRENE66

(Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement – Pyrénées-Orientales). Membre de France Nature Environnement. Siège social : FRENE 66 – 16, rue Petite-la-Réal 66000-Perpignan
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