(Communiqué)

 

A l’attention de : Monsieur Robert VILA, Président de Perpignan Méditerranée Métropole,

Perpignan, le 22 mai 2023,

Objet : Gestion de l’eau potable et de l’assainissement à Perpignan Méditerranée Métropole.

 

Monsieur le président Robert Vila,

 

Le 10 juillet prochain, les élus de la communauté urbaine Perpignan Méditerranée Métropole que vous présidez auront à désigner l’opérateur privé en charge de la gestion de l’eau potable et de l’assainissement pour les douze prochaines années. C’est une lourde responsabilité, plus encore avec la gravité et l’ampleur de la crise de l’eau qui affecte le département des Pyrénées-Orientales

Nous regrettons très profondément que la gestion en régie publique ne soit pas retenue comme une option envisageable, et encore moins envisagée. Il est prévu que le choix se fasse uniquement entre trois opérateurs privés qui ont tendance à « cartelliser » et à monopoliser le marché de l’eau. Pourtant, l’eau est un bien commun nécessaire à la vie digne et décente de chacun d’entre nous. Elle ne devrait pas être considérée comme une marchandise : elle doit donc échapper à la loi du marché et à la recherche du profit. Une gestion en délégation de service public (DSP), comme cela a été le choix de Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), équivaut en réalité à une privatisation.

Il n’est pas trop tard pour changer la politique menée en ce domaine. Nous vous demandons d’abord de ne pas procéder au vote prévu le 10 juillet. Nous considérons ensuite qu’il n’est pas trop tard pour étudier avec la plus grande détermination la possibilité du passage à une gestion en régie publique. A La France Insoumise / NUPES, nous possédons une expérience et une expertise incontestables.

C’est ainsi que René Revol, maire de Grabels (département de l’Hérault) et vice-président de la métropole de Montpellier, avait piloté le passage en régie publique en à peine plus de six mois. Quelques années auparavant, Gabriel Amard, désormais député du Rhône, avait réalisé la même opération avec la communauté d’agglomération des Lacs de l’Essonne. Tout cela fonctionne parfaitement. Nous pouvons vous apporter, le cas échant, et bien évidemment si vous le demandez, une aide et des conseils au regard de ces expériences concluantes.

Douze années supplémentaires de gestion privée de l’eau potable pour les communes de Perpignan Méditerranée Métropole, cela représente une aberration au regard de l’accentuation de la crise de l’eau à laquelle notre département doit faire face.

Seule une gestion publique peut remettre l’intérêt général au cœur des politiques communautaires en la matière.

A titre d’exemple, il est avéré que les gestions en régies publiques permettent un meilleur entretien des canalisations afin de lutter contre les pertes d’eau, ressource plus jamais rare et précieuse. Les arguments de raisons pour le coup conjuguent pragmatisme et idéologie…

« Là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Cette formule n’est l’apanage de personne tant elle a été reprise, surtout quand le bon sens et l’intérêt général se rejoignent sous l’effet des urgences écologiques et sociales.

Recevez, dans l’attente de votre réponse, Monsieur le président Robert VILA, l’assurance de ma haute considération et l’expression de mes sentiments républicains les plus solides”.

 

Francis Daspe, La France Insoumise / NUPES Perpignan,