(Communiqué)
-“Alors que l’État français renonce à  développer la filière du transport ferroviaire et à supprimer les passoires thermiques du bâti ancien ce qui permettrait de sérieuses économies d’énergie, il favorise la production d’électricité photovoltaïque sans considération pour les atteintes à la biodiversité et au paysage
Alors que le département des Pyrénées-Orientales continue à construire des infrastructures routières et que l’agglomération de Perpignan gaspille les subventions pour la rénovation urbaine dans le dallage de ses places, les projets de parcs photovoltaïques au sol prolifèrent.
Tout particulièrement depuis la scandaleuse implantation de la centrale solaire de Llo, en Cerdagne, à prétention expérimentale et à illusion d’exportation, on assiste à une véritable vitrification des paysages, à Ortaffa, Torreilles, Perpignan, etc. Une course frénétique à l’implantation de capteurs s’organise dans les Aspres avec la bénédiction de certains maires.
Au lieu-dit Mas Romeu, sur les communes de Perpignan et Saint-Estève ce sont 29 000 modules photovoltaïques qui sont envisagés sur près de dix-sept hectares de zone humide.
L’accaparement de zones naturelles et agricoles par des centrales solaires ajoute à la destruction écologique l’incohérence économique, ici dans un contexte réglementaire pourtant défavorable. En effet la zone humide doit être protégée au regard de la loi sur l’eau et du SDAGE Rhône-Méditerranée, mais aussi du fait de son classement en zone naturelle de corridor écologique dans le plan d’urbanisme de la commune de Perpignan.
La réalisation de cet ouvrage porterait atteinte aux nombreuses espèces d’oiseaux qui y trouvent nourriture et refuge comme le Milan noir, l’Aigrette garzette, le Circaète-Jean-le-blanc mais aussi des espèce sensibles comme le Serin cini, la Linotte mélodieuse, le Chardonneret élégant et le Moineau friquet. On y trouve aussi une orchidée rare, le Sérapias à languette.
Le site est concerné par des Plans Nationaux d’Action du ministère de l’écologie (oui ça existe pour la sauvegarde des espèces en voie de disparition) comme le PNA « Odonates » qui comprend les libellules et demoiselles et le PNA Lézard ocellé qui longe le site.
Le projet porte aussi atteinte à une zone d’agrément et de loisirs appréciée des habitants voisins. Le dossier est totalement muet sur le caractère social et culturel de cet espace de verdure pour la population locale alors que justement dans un univers citadin de plus en plus minéral les besoins de contact avec la nature sont nécessaires, y compris pour l’équilibre psychique des habitants.
La stérilisation industrielle de ces terres entourées de haut grillage et de surveillance électronique constitue une atteinte très forte au paysage mais aussi aux pratiques culturelles de la population qui vient s’y promener en famille et entre amis.
Le Roussillon ne peut pas être entièrement une succession de rond-points et de lotissements, dont les quelques espaces libres seraient vitrifiés pour assumer une prétendue transition écologique.
La FRENE 66 interviendra dans l’enquête publique qui se déroule jusqu’à la fin du mois de décembre et invite la population à exprimer son opposition dans le registre d’enquête publique sur ;
https://www.registre-numerique.fr/photovoltaique-mas-romeu
Tout doit être mis en Å“uvre pour sauvegarder la zone humide et l’environnement du Mas Romeu”.
FRENE66 (Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement – Pyrénées-Orientales -Membre de France Nature Environnement). Siège social : FRENE 66 – 16, rue Petite-la-Réal 66000-Perpignan Tél. 04 68 34 98 26 et Mail : frene66@gmail.com