(Communiqué)
Le Groupe « L’Avenir en Grand avec Louis Aliot » communique : « Zone à faibles émissions (ZFE) dans l’Agglomération de Perpignan : un dispositif antisocial à reporter sans tarder ! »
-“Face à l’instauration prochaine des zones à faibles émissions (ZFE) sur tout le territoire de
l’Agglomération de Perpignan, le Groupe « L’Avenir en Grand » et son président Louis ALIOT continuent de dénoncer fermement ce dispositif qui pénalise les classes populaires, fragilise les secteurs économiques locaux et ne répond en aucun cas à une logique de justice sociale et environnementale.
Les ZFE, telles qu’elles sont actuellement mises en place par les technocrates macronistes et défendues par certaines collectivités locales écolo-socialistes, instaurent des restrictions sévères à la circulation des véhicules les plus polluants dans certaines zones urbaines. Si cet objectif peut paraître louable à première vue, la réalité est toute autre : les ZFE constituent un dispositif injuste, discriminatoire et déconnecté des réalités quotidiennes des citoyens les plus vulnérables.
En effet, les mesures mises en place affectent directement les familles, les salariés et retraités
modestes, souvent contraints de posséder des véhicules plus anciens, faute de moyens pour s’offrir une voiture moins polluante. Ces citoyens, qui vivent dans les zones péri-urbaines ou dans la ruralité, sont les premières victimes de cette politique, n’ayant pas d’autre choix que de recourir à la voiture pour leurs déplacements quotidiens.
Plutôt que de s’attaquer aux véritables causes de la pollution – comme les industries polluantes ou la gestion inefficace des transports publics au niveau national, notamment dans les zones rurales et périurbaines – le Gouvernement choisit d’imposer une charge supplémentaire aux plus précaires, sans réelle alternative. Il s’agit d’une véritable ségrégation sociale et territoriale !
Ce dispositif, s’il devait être mis en place, aura également des conséquences dramatiques sur les petites entreprises, les artisans et les commerçants, qui sont les premières victimes de ces restrictions.
Nombreux sont ceux qui dépendent de leur véhicule pour assurer leurs livraisons, se rendre chez leurs clients ou pour mener à bien leurs activités professionnelles. En instaurant des interdictions aussi sévères sans un véritable accompagnement, leur survie économique est désormais en question.
Nous ne souhaitons pas que la mise en place de la ZFE pour Perpignan et sa périphérie transforme notre agglomération en zones de non-droit économique pour les petites entreprises, déjà fragilisées par les crises successives.
Les conséquences indésirables de la ZFE sur notre territoire seront d’autant plus accentuées que Perpignan est la seule ville du département où se concentre l’ensemble des services publics et la plupart du tissu économique local. Ce sont donc tous les usagers de la route du département qui seront pénalisés par cette ZFE.
Les solutions proposées actuellement par les pouvoirs publics ne prennent hélas pas en compte les disparités régionales, et dans de nombreuses zones rurales ou périurbaines, la voiture reste le seul moyen de locomotion.
A l’instar de Mulhouse ou Marseille, plusieurs agglomérations ont déjà pris conscience de l’impact social de ces mesures et ont décidé de reporter la mise en place des ZFE ou d’en limiter drastiquement les contraintes, pour mieux les préparer et réfléchir à des alternatives plus réalistes et respectueuses des réalités locales. Par exemple, la Métropole de Montpellier a décidé le 13 février 2025 de retarder jusqu’en 2027 la verbalisation des véhicules.
Il est grand temps que notre Communauté Urbaine leur emboîte le pas, afin d’adopter une approche plus soucieuse des enjeux sociaux et économiques.
Pour ces raisons, nous demandons solennellement au gouvernement de reporter l’instauration des Zones à Faibles Émissions, et ce, dans toutes les communes et agglomérations concernées. Nous appelons à une remise à plat de cette politique et à une mise en place de solutions réellement adaptées à la diversité des territoires, à la hauteur des enjeux de justice sociale et environnementale.
Il est impératif de repenser ce dispositif de manière globale, en prenant en compte les réalités de terrain et en mettant en place des solutions alternatives pour les plus fragiles. Un moratoire s’impose pour donner aux citoyens le temps de se préparer et aux collectivités locales de travailler à une mise en œuvre plus équitable et plus juste.
Les ZFE ne doivent pas être une nouvelle occasion de creuser les inégalités sociales sur notre territoire.
Nous refusons une société où les plus fragiles d’entre-nous, déjà durement touchés par la crise
économique et sociale, sont encore plus marginalisés. Il est grand temps de privilégier des véritables politiques publiques, différenciées, propres aux spécifités de chaque territoire et sachant préserver un juste équilibre entre protection de l’environnement et prospérité économique.
Ainsi lors du prochain Conseil Communautaire du 24 mars 2025 nous, élus de la Métropole, nous nous mobiliserons pour exiger un report immédiat des Zones à Faibles Émissions et appellerons à soutenir une transition énergétique juste et équitable, loin de la vision punitive prônée par une Gauche en décalage avec les réalités quotidiennes.
Par le vote d’une nouvelle motion et dans la continuité de celle votée le 28 novembre 2022, nous proposons qu’un moratoire sur la verbalisation soit mis en place jusqu’au 1er mai 2027, que l’on ne recourt pas aux contrôles automatisés ainsi qu’à l’installation des panneaux de signalisation d’entrée et de sortie de zone sur l’ensemble du territoire concerné de la métropole de Perpignan”.