Ce vendredi 8 avril 2022, dernier jour de la campagne électorale officielle pour l’élection présidentielle dont le 1er tour aura lieu ce dimanche 10 avril, un contributeur à la rédaction de ouillade.eu, qui ne peut en aucun cas être soupçonné de militer pour une formation politique en particulier, et même en général, nous raconte sa journée d’hier, jeudi 7 avril…

 

“J’ai commencé ma première sortie du quotidien en faisant étape, comme presque tous les matins, sur la place Arago à Perpignan pour prendre le café avec deux amis, puis je suis allé chez le boulanger de mon quartier, puis je suis passé au pressing récupérer mes chemises. Mes “contraintes” matinales bouclées, rangées, je suis rentré à la maison. La routine, quoi. Avec mon épouse, le temps du déjeuner nous avons échangé, comme d’habitude, sur les démons du midi : l’actualité franco-française, franco-européenne et franco-ukrainienne. Il y a tellement à boire et à manger sur nos chaînes d’info en continu que, souvent, nous zappons vite, de peur de prendre du poids !

L’après-midi : Julie – ça me fait penser que c’est sa fête aujourd’hui -, est partie chez le coiffeur, ou plutôt dans une réunion politique, tant, me dit-elle à son retour, on y parle de Macron, Le Pen, Mélenchon, Zemmour et tutti quanti. Je lui répond que de mon côté c’est pareil, c’est tutti frutti. Même au comptoir du Café du commerce, on ne parle que de ça. Logique, normal, me direz-vous, le pays est en campagne électorale pour élire son futur président. Ou sa première présidente de la Ve République. J’habite en France, on a encore le choix de (ne pas) choisir…

Que ce soit, entr’autres “boutiques” et lieux de lien social, chez le coiffeur, où les femmes sont particulièrement bavardes et ne sont pas les dernières à jacasser d’un casque à l’autre, ou au bistro, où les hommes libèrent plus facilement leur parole (et sentiments) entre deux verres, parfois moins, nous en arrivons au même constat : dans le peuple Macron est la cible de toutes les détestations possibles et i(ni)maginables ! A entendre les uns et les autres, même parmi les plus silencieux, le Président-candidat Macron est la cible du plus grand nombre prêt à voter pour n’importe qui, prêt à franchir le Rubicon pour aller vers les extrêmes de toutes parts et/ ou de nulle part, ailleurs, pourvu que ce ne soit plus lui le locataire de l’Elysée. Très sincèrement, une telle violence dans les mots contre un candidat, qui plus est un président encore en fonction, je n’avais jamais constaté cela dans de précédents scrutins pour la Présidence de la République… il semble cristalliser tous les maux du moment et de la planète. A tel point que Julie m’a raconté Qu’au salon de coiffure une cliente a même dit que si d’aventure Macron était réélu c’est parce qu’il aura triché évidemment, car autour de moi je n’entend personne qui va voter pour lui !”.

Le Président candidat Macron est-il devenu “l’homme le plus détesté de France” ? La question peut être posée, même si dans les P-O en général, à Perpignan en particulier – qui est aussi quelque part le Centre du Monde (selon feu Salvador Dali) -, la réponse semble être évidente… même si ces conversations captées spontanément, charriées par l’air du temps, n’ont pas valeur de sondage, de consultation, et encore moins de science exacte.

Plus que quarante-huit heures à patienter avant d’être fixés (sur le verdict du 1er tour).

 

L.M.