Foix-Ariège / Tournée régionale du Prix Méditerranée des lycéens : « Rencontrer la jeunesse est la finalité de mon travail » (Sébastien Spitzer)

Mise en place par la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, avec le soutien de la Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon, du CML (Centre Méditerranéen de Littérature), d’Occitanie Livre & lecture, les Rectorats des académies de Montpellier et de Toulouse et Canopé Occitanie, la tournée des auteurs sélectionnés pour le Prix Méditerranée des Lycéens fait découvrir de jeunes écrivains dont le roman a été sélectionné pour le Prix Méditerranée des lycéens.

 

Pour cette édition 2018, c’est au tour de Sébastien Spitzer de présenter son premier roman, « Ces rêves qu’on piétine » aux éditions de l’Observatoire, aux élèves du lycée Gabriel Fauré. C’est la première fois qu’un prix Méditerranée des lycéens vient jusqu’à Foix durant sa tournée régionale. Le premier roman du journaliste Sébastien Spitzer saisit immédiatement le lecteur qui s’en empare. Et éblouit.

 

La force du sujet, la profondeur des personnages, le réalisme du contexte historique, l’écriture expressive, pénétrante, intensément musicale, quasi-magnétique et la structure narrative, construite subtilement autour d’une alternance de voix obsédantes offrent à ce roman, une intensité rare et belle. Exceptionnelle.

 

Passeur d’Histoire, dépositaire du Devoir de Mémoire, le récit va plus loin et interroge sur la notion de survie, l’amour des siens, le sens du sacrifice. « Dans cet ouvrage, j’ai écrit les lettres insensées qu’aurait pu écrire Richard Friedläder, le père adoptif de Magda Goebbels, la femme de Joseph Goebbels, ministre de la propagande à l’époque du Troisième Reich, à sa fille. Je me mets dans la peau de ce père juif qui se retrouve dans un camp de concentration alors que la fille qu’il a élevée pouvait le sauver en un claquement de doigt. Mais elle n’a rien fait », explique Sébastien Spitzer.

 

Plus de 200 lycéens ont été réceptifs à la présentation du roman qu’ils avaient lu avant à la rencontre de l’auteur. Pour ce dernier l’objectif semble atteint : « Rencontrer la jeunesse est la finalité de mon travail. Le but étant de ne pas reproduire ces violences de la guerre mondiale. C’est la raison pour laquelle j’ai écrit ce livre », affirme-t-il. Désormais les lycéens ont jusqu’au 30 mars pour élire leur auteur favori parmi les quatre en lice pour le Prix Méditerranée des lycéens.